Bruxelles, le 24 juillet 2025, WAFA La Fédération européenne des journalistes (EFJ) a adressé une lettre ouverte à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dénonçant l’inaction de l’UE face à la famine imposée à la population de Gaza et aux violations des droits humains, qualifiées de « crime de guerre » et de « crime contre l’humanité ».
« La faim comme arme et le silence comme complicité »:
Dans cette lettre, signée par la présidente de l’EFJ, Maja Sever, et le secrétaire général, Ricardo Gutiérrez, l’organisation, qui représente 300 000 journalistes en Europe, déclare que « la famine systématique et délibérée des habitants de Gaza » est utilisée comme arme par Israël. Le texte évoque des enfants « mourant d’épuisement dans les bras de leurs parents » et des « bébés souffrant de malnutrition sévère » en raison du blocage de l’aide humanitaire.
L’EFJ avertit que « ce qui se passe à Gaza aujourd’hui est un crime de guerre » et appelle à la protection urgente des civils, dénonçant « le déni de nourriture, d’eau, de médicaments et d’abris » comme une punition collective orchestrée par le gouvernement israélien.
Journalistes en danger de mort:
L’organisation s’inquiète également du sort des journalistes locaux, seuls témoins restants de la situation :
« Les journalistes à Gaza ont atteint le point de l’effondrement physique : ils meurent de faim, perdent leurs forces et la capacité d’accomplir leur mission », souligne la lettre.
Depuis le début de la guerre à Gaza, au moins 187 journalistes et travailleurs des médias ont été tués, selon les données de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). « Nous assistons à la mise à mort des voix de vérité – les journalistes – par la famine », alerte l’EFJ.
Des demandes claires à l’Union européenne:
L’EFJ appelle la Commission européenne à : soutenir publiquement la suspension de l’accord d’association UE-Israël, exiger l’évacuation urgente des civils, permettre l’accès des journalistes étrangers à Gaza, protéger les reporters locaux, et lancer une enquête internationale sur la famine comme crime de guerre.
« L’UE doit se tenir du côté de la vérité, de l’humanité et du droit international », écrivent les signataires, accusant la Commission européenne de rester « moralement et politiquement complice » par son silence.
Une interpellation directe de Bruxelles
Dans un ton grave, les représentants de l’EFJ concluent : « Quand la vérité est réduite au silence par la famine, il est de notre devoir de parler plus fort. »
H.A