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Accueil international 25/September/2025 04:26 PM

L’Assemblée générale de l’ONU poursuit ses travaux à New York : Mahmoud Abbas doit s’exprimer par vidéo

L’Assemblée générale de l’ONU poursuit ses travaux à New York : Mahmoud Abbas doit s’exprimer par vidéo

New York, le 25 septembre 2025, WAFA– L’Assemblée générale des Nations unies a entamé ce jeudi sa troisième journée de travaux dans le cadre de sa 80ᵉ session, organisée cette année sous le thème : « Ensemble pour un monde meilleur : 80 ans et au-delà pour la paix, le développement et les droits humains ».

Le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, doit prononcer dans l’après-midi (vers 16h30 heure de Palestine) une allocution par vidéoconférence, conformément à une décision adoptée le 19 septembre par l’Assemblée générale.

Ce texte, soutenu par 145 États membres, autorise la Palestine à présenter des déclarations pré-enregistrées de son président ou de tout représentant de haut niveau, lors des réunions internationales et conférences tenues sous l’égide des Nations unies, dans le cas où ses délégués seraient empêchés d’y participer physiquement.

L’Assemblée générale a exprimé son regret face au refus des États-Unis de délivrer des visas aux représentants palestiniens et à l’annulation de visas déjà accordés, empêchant ainsi leur présence à New York pour la session en cours.

Les débats généraux de cette 80ᵉ session se poursuivront jusqu’au samedi 27 septembre, et la clôture officielle est prévue pour le lundi 29 septembre 2025.

Mahmoud Abbas devant l’ONU : « Il n’y aura pas de paix sans justice, et pas de justice sans une Palestine libre »:

Le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, a livré un discours marquant devant la 80e Assemblée générale des Nations unies, affirmant que la paix au Moyen-Orient ne pourra se concrétiser qu’avec la libération de la Palestine.

Dans une intervention enregistrée, Abbas a dénoncé « une guerre d’extermination » menée contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, rappelant que les destructions massives, la famine et les déplacements forcés constituent des « crimes de guerre et crimes contre l’humanité documentés ».

Il a exigé :

un cessez-le-feu immédiat et permanent,

l’entrée sans conditions de l’aide humanitaire,

l’arrêt de l’utilisation de la faim comme arme de guerre,

le retrait total d’Israël de Gaza,

et la fin des projets de colonisation, d’annexion et de déplacement forcé.

Le président palestinien a aussi réaffirmé que Gaza fait partie intégrante de l’État de Palestine, et que l’Autorité nationale palestinienne est prête à assumer « l’ensemble de ses responsabilités civiles et sécuritaires » avec le soutien de la communauté internationale. Il a précisé que le mouvement Hamas « n’aura pas de rôle dans le futur gouvernement » et devra remettre ses armes, afin de bâtir « un seul État, une seule loi et une seule autorité légitime ».

Abbas a par ailleurs annoncé :

la tenue d’élections présidentielle et législatives dans l’année suivant la fin de la guerre,

une réforme des programmes scolaires selon les standards de l’UNESCO dans un délai de deux ans,

et la mise en place d’un système national de protection sociale unifié, remplaçant les allocations destinées aux familles de prisonniers et de martyrs.

Sur le plan diplomatique, il a confirmé la disposition de la Palestine à travailler avec les États-Unis de Donald Trump, l’Arabie saoudite, la France, l’ONU et d’autres partenaires pour mettre en œuvre la feuille de route adoptée au sommet international pour la paix du 22 septembre.

Enfin, il a exhorté les pays qui ne l’ont pas encore fait à reconnaître l’État de Palestine et à soutenir son accession au statut de membre à part entière de l’ONU, rejetant toute assimilation entre la solidarité avec la cause palestinienne et l’antisémitisme.

« La Palestine nous appartient. Jérusalem est notre capitale éternelle. Nous ne quitterons pas notre terre », a conclu Abbas, réaffirmant l’engagement de son peuple à poursuivre « la lutte pacifique, diplomatique et juridique » jusqu’à l’indépendance.

Le président somalien appelle à une mobilisation collective pour mettre fin aux souffrances en Palestine:

Le président de la Somalie, Hassan Sheikh Mohamud, a exprimé sa profonde inquiétude face à la poursuite de la souffrance du peuple palestinien.

Il a souligné que la violence, le déplacement forcé et la privation qui se poursuivent dans les territoires occupés, y compris à Gaza, nécessitent « un sursaut de conscience collective et une action urgente ».

Le président somalien a appelé à un cessez-le-feu immédiat et permanent, à l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire et au renouvellement de l’engagement international en faveur de la solution à deux États, « seule voie vers une paix juste et durable au Moyen-Orient ».

Yémen : « La cause palestinienne est la plaie ouverte de la conscience humaine »:

Le président du Conseil de direction yéménite, Rashad Mohammed Al-Alimi, a affirmé que le Yémen et Gaza représentent un test moral pour l’ONU, des lieux où se mesure encore la capacité du droit et de la justice à résister à la force brute.

Il a souligné que la cause palestinienne demeure la plaie ouverte de la conscience humaine et la question centrale du monde arabe, traversant aujourd’hui un tournant historique avec la reconnaissance croissante de l’État palestinien indépendant.

Dans ce contexte, Al-Alimi a exprimé sa gratitude envers l’Arabie saoudite et ses partenaires français pour leurs efforts visant à obtenir ces avancées politiques inédites.

Il a réaffirmé le soutien total du Yémen à l’Autorité nationale palestinienne et à la solution à deux États, conformément aux résolutions internationales et à l’initiative de paix arabe, appelant le reste des pays à reconnaître l’État palestinien et à soutenir les droits et la dignité de son peuple.

Monténégro : « Il faut appliquer un cessez-le-feu immédiat »:

Le président du Monténégro, Jakov Milatović, a exprimé sa profonde inquiétude face à la souffrance humanitaire croissante du peuple palestinien dans la bande de Gaza, appelant à un cessez-le-feu immédiat.

Il a réaffirmé la position du Monténégro en faveur d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien, basée sur la solution à deux États, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies.

Milatović a ajouté que son pays s’appuie sur cette position pour soutenir l’Déclaration de New York relative au règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États.

Gabon : soutien ferme à la solution à deux États :

Le président gabonais, Brice Oligui Nguema, a réaffirmé le soutien de son pays à la solution à deux États, considérée comme la seule voie pour garantir une paix juste et durable et assurer la sécurité internationale, conformément aux résolutions des Nations Unies.

Il a rappelé que le Gabon avait officiellement reconnu l’État de Palestine le 12 décembre 1988.

Macédoine du Nord : le dialogue et la diplomatie, clés de la paix au Moyen-Orient :

La présidente de Macédoine du Nord, Gordana Siljanovska-Davkova, a souligné que la paix durable au Moyen-Orient ne peut être atteinte que par le dialogue et la diplomatie, dans le respect du droit international.

Elle a insisté sur le respect de la dignité humaine en période de conflit, rappelant que la violence ne fait qu’aggraver les divisions et prolonger la souffrance, tout en éloignant les parties d’une solution globale et pérenne.

La dirigeante a réaffirmé le soutien de son pays aux efforts internationaux visant à réduire les tensions et à ouvrir des canaux de négociation directe.

H.A

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