Ramallah, le 3 novembre 2025, WAFA – La cellule gouvernementale d’intervention d’urgence dans les gouvernorats du sud a lancé un appel pressant aux Nations unies, à leurs agences, ainsi qu’aux organisations internationales et humanitaires, les exhortant à agir immédiatement pour sauver des milliers de familles déplacées menacées de noyade dans les zones basses de la bande de Gaza à l’approche de l’hiver. Elle a demandé la mise à disposition urgente de centres d’hébergement alternatifs et sûrs avant que la catastrophe ne s’aggrave.
Dans un communiqué publié ce lundi, la cellule a averti que la situation humanitaire devenait extrêmement préoccupante dans les zones les plus exposées aux crues, aux inondations et aux marées hautes, en raison notamment de la destruction massive des infrastructures provoquée par deux années de guerre d’extermination menées par l’occupation israélienne. Les réseaux d’évacuation des eaux et les routes ont été gravement endommagés, tandis que des milliers de familles déplacées sont privées des moyens élémentaires de protection et de chauffage.
Les zones les plus menacées d’inondation ou d’effondrement total comprennent : le secteur d’Al-Jazira le long de la route Salah ad-Din, entre les carrefours d’Al-Maghazi et d’Al-Bureij ; la zone de Sahn al-Baraka à l’embouchure du wadi Salqa, dans le gouvernorat central ; les regroupements de déplacés installés sur la plage le long de la route côtière d’Al-Rashid sur 26 kilomètres ; ainsi que les camps situés à l’est de Deir al-Balah et la rue Al-Nafaq à Gaza-ville.
Samah Hammad, présidente de la cellule gouvernementale, a souligné que la situation humanitaire dans le territoire était « extrêmement grave », précisant que les familles déplacées vivant dans les zones côtières et basses faisaient face à un risque imminent de noyade. Elle a appelé à un transfert immédiat de ces populations vers des abris sûrs et à la fourniture des aides essentielles.
Hammad a ajouté que les organisations internationales disposent déjà de kits d’hébergement d’urgence prêts à être déployés, mais qu’elles attendent toujours l’autorisation d’entrée dans le territoire, Israël continuant à entraver l’acheminement de l’aide humanitaire et à violer les termes de l’accord de cessez-le-feu, qui prévoit l’entrée quotidienne de 600 camions d’aide.
Entre le 1er et le 25 octobre 2025, seuls 5 078 camions ont pu entrer dans la bande de Gaza, soit une moyenne quotidienne de 203 camions, un chiffre bien inférieur au minimum nécessaire pour répondre aux besoins fondamentaux de la population.
Dans le cadre du plan de secours et de relèvement précoce, le ministère des Travaux publics et du Logement a identifié 294 sites d’hébergement temporaire à proximité des zones résidentielles d’origine, équipés de réseaux d’eau et d’assainissement. La cellule a invité les organisations humanitaires à coordonner leurs efforts pour établir des centres d’accueil dans ces zones désignées.
En conclusion, Hammad a appelé la communauté internationale à faire pression pour permettre l’entrée immédiate et sans restriction de l’aide humanitaire, y compris les tentes, les abris d’urgence et les maisons préfabriquées, afin d’assurer la protection de centaines de milliers de déplacés vivant dans des conditions dramatiques.
H.A
