Ramallah, 27 novembre 2025 (WAFA) – La Commission des affaires des détenus et ex-détenus et le Club des prisonniers palestiniens, sur la base de dizaines de visites de terrain effectuées par des équipes juridiques au cours du mois de novembre 2025, ont révélé une escalade sans précédent des crimes de torture, de mauvais traitements et de famine à l’intérieur des prisons et des camps d’occupation israéliens, dans le cadre de ce qu’ils ont décrit comme un « extermination prolongée » contre les détenus.

Dans un communiqué publié aujourd'hui, jeudi, la Commission et le Club des prisonniers ont dénoncé le recours persistant aux chocs électriques, aux tirs de balles en caoutchouc, au refus de soins et au harcèlement systématique des détenus malades et blessés, en plus de l'apparition de la gale dans plusieurs prisons et du recensement de centaines de cas d'infection.

Concernant les détenues et les enfants détenus, leur situation et leurs conditions de détention étaient sensiblement les mêmes. En novembre, de nombreux actes de répression systématiques ont été recensés à leur encontre, et elles ont subi diverses formes de mauvais traitements. Les détenues ont rapporté des détails choquants et dégradants qui reflétaient la politique de privation et de déni appliquée à leur égard par l'administration pénitentiaire.

Les prisons visitées comprennent : Negev, Ofer, Damon, Shatta, Megiddo, Gilboa, le camp d'Ofer (Gilad), la prison de Ganot - anciennement Ramon et Nafha - ainsi que la section Rekefet de la prison de Ramla.

La Commission et le Club des prisonniers ont souligné que cette réunion d'information intervient au moment où l'occupation s'efforce de légiférer rapidement sur une loi autorisant l'exécution des prisonniers palestiniens, l'une des législations les plus dangereuses qu'elle ait tenté d'imposer de toute son histoire. Aujourd'hui, dans le contexte de la guerre d'extermination qui se poursuit dans les prisons, et dans le cadre d'une série de lois visant la présence palestinienne, l'occupation, qui pratique des exécutions extrajudiciaires depuis des décennies par le biais de diverses politiques, notamment la mort lente qui a touché des centaines de prisonniers et de détenus, œuvre à légaliser et à officialiser la peine de mort.

R.N