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Accueil Politique 05/July/2018 01:51 PM

Une lettre de solidarité avec Salah Hamouri

Ramallah, le 5 juillet 2018, WAFA- Dix personnes ont envoyé une ‘Lettre de Dix’ au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui demandent de libérer le français d’origine palestinien, Salah Hamouri.

L’avocat, Salah Hamouri (33 ans) de la ville de Jérusalem, d’un père palestinien et une mère française, a été arrêté le 23 août 2017, est incarcéré dans la prison israélienne de Néguev.

Il convient de mentionner que le prisonnier Hamouri a été condamné à la détention administrative.

Les dix personnes qui ont envoyé la lettre sont : Monique Cerisier Ben-Guiga, sénatrice honoraire ; Claude Léostic, présidente de la Plateforme des ONG pour la Palestine ; Henri Bertholet, ancien député-maire de Romaris-sur-Isère ; Robert Clément, ancien Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis : Jean-Jacques Degail, chef d‘entreprise à la retraite : Pierre-Nadir Doumandji, ancien haut-fonctionnaire de l’ONU : René Fort, ancien grand reporter : Jean-Claude Lefort, député honoraire, beau-père de Salah Hamouri ; André Rosevègue, membre de l‘Union Juive Française pour la Paix et Daniel Voguet, ancien avocat au barreau de Paris.

Voici le texte de la lettre de dix avec Salah Hamouri :

‘Nous sommes dix, nous avons en commun de ne plus être en activité professionnelle. D‘origines et d‘opinions diverses, nous sommes tous engagés pour que les Palestiniens disposent de leurs droits reconnus par la communauté internationale. Nous sommes tous des militants pour la libération de notre compatriote Salah Hamouri. Nous avons aussi tous en commun d‘être attachés aux libertés fondamentales et au respect des droits inaliénables des citoyens qui sont l‘essence même de toute démocratie‘.

De naissance franco-palestinien, né et vivant à Jérusalem, Salah Hamouri, avocat, ne dispose ni de la citoyenneté israélienne ni de la nationalité palestinienne. En droit, il est Français. Nous ne pouvons donc rester indifférents à la situation insupportable réservée à notre compatriote qui a été arrêté chez lui le 23 août dernier et placé pour six mois en détention administrative sur demande du ministre de la Défense israélien.

Aucune charge ne pèse sur lui, aucun procès n‘a eu lieu contre lui. C‘est une détention arbitraire, illégitime. Cette qualification n‘est pas seulement la nôtre : elle est également partagée par les autorités françaises et par l‘ONU. A la fin de ces 6 mois de détention, Israël a donné l‘ordre de prolonger de 4 mois, continuant de la sorte à violer ses engagements internationaux en matière de Droits de l‘homme.

Comme si ces 10 mois de prison totalement odieux n‘étaient pas suffisants, le 30 juin, date de sa sortie annoncée, Israël décide de prolonger encore de 3 mois sa détention.

C‘est insupportable et inadmissible. Israël le prive de liberté sans raison justifiée et cela, dans un but clair : la volonté de le faire partir de sa terre natale, la Palestine et Jérusalem.

Nous ne pouvions pas non plus laisser sans réagir une telle situation. Nous ne pouvons pas accepter de voir notre diplomatie, et donc la France, insultée et méprisée de la sorte.

C‘est pourquoi nous avons écrit au Premier ministre israélien pour lui faire une proposition.

Salah Hamouri est désormais avocat. Il a fondé une famille. il a un jeune enfant. Sa détention est sans fondement. Il doit pouvoir vivre sa vie d‘homme, de mari, de père.

C‘est pourquoi, en échange de sa libération, nous proposons de le remplacer dans sa prison. Nous sommes 10 Françaises et Français. Nous avons un âge certain. Nous sommes prêts à nous offrir en otages de la politique illégale d‘Israël et à prendre sa place en prison.

Cet échange devrait convenir aux autorités israéliennes. Il ne serait pas de leur décision mais de la nôtre, quand bien même nous récusons ce type d‘emprisonnement arbitraire.

Nous ne pouvons plus supporter cet acharnement contre Salah Hamouri que nous connaissons bien. Nous ne pouvons plus supporter que notre compatriote soit illégalement, sans causes réelles et fondées, privé d‘une vie d‘homme jeune. Nous ne pouvons admettre qu‘il soit séparé de sa femme et de son enfant de deux ans.

Nous informons les autorités israéliennes et françaises de notre démarche.

R.N/H.A

 

 

 

 

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