Ramallah, le 16 mai 2025, WAFA- Le président du Conseil national palestinien, Rouhi Fattouh, a dénoncé les massacres en cours dans le nord de la bande de Gaza, notamment dans le secteur de Tel al-Zaatar dans le camp de Jabalia, à Beit Lahia, à l’est de Khan Younis et dans la localité de al-Qarara, les qualifiant de crime de génocide caractérisé, perpétré de sang-froid contre une population civile palestinienne sans défense. Selon lui, des dizaines de familles ont été entièrement anéanties, effacées des registres civils, dans des scènes qui choquent la conscience humaine et placent le monde entier devant un test moral et historique majeur.
Dans un communiqué publié ce vendredi, Fattouh souligne que ces massacres, perpétrés depuis plus de 585 jours par terre, air et mer, constituent une violation flagrante du droit international, en particulier de la Quatrième Convention de Genève et du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Il a accusé les forces d’occupation israéliennes de cibler délibérément les zones résidentielles et de commettre des actes documentés de purification ethnique, sous un silence international honteux et une escalade continue du terrorisme d'État.
Fattouh a affirmé que l’obstruction systématique du gouvernement israélien d’extrême droite, et son rejet catégorique de toute initiative sérieuse visant à mettre fin au génocide en cours à Gaza, démontrent un grave dysfonctionnement des mécanismes de la justice internationale. Il a également dénoncé la fragilité d’un ordre éthique mondial de plus en plus soumis à des critères raciaux, religieux ou géopolitiques.
Il a ajouté que le double standard international et l’absence de volonté politique réelle d’appliquer le droit international révèlent le vide du discours humanitaire mondial et transforment les institutions internationales en outils de complicité ou de cosmétique médiatique des crimes. Ce silence, selon lui, renforce le sentiment d'impunité de l’actuel gouvernement israélien, lui permettant de poursuivre ses projets de judaïsation, de déplacement forcé et de violations massives du droit humanitaire.
Rouhi Fattouh a renouvelé son appel à la communauté internationale, en particulier aux membres permanents du Conseil de sécurité, à la Cour pénale internationale et aux organisations de défense des droits humains, pour qu’ils assument leurs responsabilités juridiques, morales et humanitaires, en mettant en œuvre sans délai les Conventions de Genève et en activant les dispositions du Statut de Rome. Il a appelé à l’application des décisions de la Cour pénale internationale contre les dirigeants israéliens directement impliqués dans ces massacres contre un peuple sans défense réclamant sa vie, sa dignité et sa liberté.
Enfin, Fattouh a prévenu que le silence équivaut aujourd’hui à une complicité, et que la justice différée est une injustice aggravée, exhortant à une action immédiate avant que les lois ne deviennent de simples textes inertes, déconnectés de toute réalité de justice.
H.A