Ramallah, le 19 octobre 2020, WAFA-
Par Rami Samara
Les protestations élargies et lancées en mai dernier dans plusieurs villes d'Israël, hantent Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien qui est poursuivi par des violations, la corruption et l'échec de son gouvernement à faire face à la crise de Corona, dans ses aspects sanitaires et économiques.
Le journal israélien ‘Haaretz’ a révélé que Netanyahou a chargé une unité d’enquête dans la police israélienne de collecter des informations sur les dirigeants des protestations ainsi que la police israélienne a confisqué les portables des manifestants si ceux-ci étaient arrêtés.
Ces mesures indiquent que le niveau politique en Israël est confronté à une véritable crise, ce qui justifie l'attaque de Netanyahu contre les manifestants, les accusant d'essayer d'écraser la « démocratie », et qu'ils violent par leurs rassemblements les règles sanitaires mises en place pour limiter la propagation de « Corona ».
Fadi Nahhas, chercheur dans les affaires militaires et de sécurité israéliennes a dévoilé qu’il y une présence sécuritaire représentée par d'éminentes personnalités militaires dans les manifestations anti-Benjamin Netanyahu ces dernières semaines, dont David Mittal, l'un des coordinateurs de l'accord "Shalit", l’accord d’échange des prisonniers entre Israël et le mouvement de Hamas.
Selon Nahhas, la présence de personnalités militaires dans ces manifestations n'est pas pour soutenir les manifestants mais à collecter des renseignements qui pour l’ancien premier ministre israélien Ehud Barak.
Comme Nahhas a pensé, la peur vient des possibilités de proposer Barak en tant que dirigeant alternatif à Netanyahou dans la prochaine étape, d’autant plus que la scène politique est vide d’une personnalité qui peut jouer le rôle de Netanyahou.
Il a ajouté que la personne alternative constitue un cauchemar pour Netanyahou qui est accablé par des questions de corruption. C’est pourquoi, Netanyahou a recourt à l’utilisation de la force possible et disponible pour inciter contre le gouvernement de gauche et les forces qui organisent les manifestations.
Honaida Ghanim, directrice du centre palestinien des études israéliens ‘Madar’ a suggéré que Netanyahou profite des manifestations afin de renforcer sa situation et sa présence sur la scène israélienne en tentant de déformer l’image des protestants qu’il qualifie d’un groupe d'anarchistes qui tentent de pousser Israël vers l'extrémisme.
Netanyahou délégitimera les protestants en prétendant que certains d'entre eux ont hissé le drapeau de la Palestine, et d'autres ont appelé à des slogans contre l'exécution du martyr Iyad Al Hallaq à Jérusalem.
R.N/ H.A