Jérusalem, le 10 mars 2022, WAFA- Le quartier de Jabel Al-Mukabber à Jérusalem occupée a observé aujourd’hui une grève générale, en protestation contre les politiques israéliennes d’expulsion forcée et de démolition de domiciles palestiniens, selon notre correspondante.
Elle a précisé que les civils jérusalémites ont fermé leurs magasins, en réponse à l’appel du comite du mouvement de Jabal AL-Mukabber, dans le cadre des activités hebdomadaires en solidarité avec les habitants du quartier, surtout les propriétaires menacés de perdre leurs abris.
Ibrahim Bachir, membre au mouvement et propriétaire de l’une des maisons risquées de démolition, a clarifié que les activités ont été organisées pour confirmer le rejet de la politique de destruction de domiciles et d'éviction forcée menée par la municipalité de l’occupation à Jérusalem contre les Palestiniens à une époque où celle-ci facilite la construction d'unités coloniales et de centres commerciaux destinés aux colons.
Rappelons que près de 800 maisons à Jabal Al-Mukabber sont menacées de destruction sous prétexte de la construction sans permis de la part de la municipalité d’occupation qui prévoit bâtir 500 unités coloniales et plusieurs installations dans le quartier.
Les résidents palestiniens de Jabal al Mukabber sont souvent harcelés par la police israélienne, qui effectue régulièrement des assauts dans le village et remet des avis de démolition et d'arrêt de la construction contre les maisons et les structures des résidents palestiniens, dans le but de les forcer à quitter la zone.
Les 300 000 Palestiniens de Jérusalem-Est sont discriminés dans tous les aspects de la vie, y compris le logement, l'emploi et les services, et sont également considérés comme des résidents qui pourraient être privés de leur droit de vivre dans la ville à tout moment et pour quelque raison que ce soit.
Selon un rapport du groupe israélien de défense des droits humains B'Tselem, les tribunaux israéliens pourraient être tenus responsables de crimes de guerre pour leurs politiques qui ont conduit à la dépossession des Palestiniens.
Le rapport, Fake Justice, montre que le soutien de la Cour à la politique de planification israélienne équivaut à soutenir la dépossession et le transfert forcé de Palestiniens, un crime de guerre au regard du droit international.
Les Palestiniens de Jérusalem-Est occupée par Israël disent qu'ils sont forcés de construire sans permis sur leurs terres car en obtenir un est une tâche presque impossible. Dans le même temps, les autorités d'occupation israéliennes construisent des milliers de nouveaux logements dans des colonies illégales exclusivement juives construites sur des terres palestiniennes expropriées à Jérusalem-Est.
Les Palestiniens doivent attendre de 5 à 10 ans sinon plus pour obtenir un permis de construire ; les permis de construire délivrés répondent seulement à 5% des demandes et coûtent en moyenne 80 000 euros. Depuis 2004, plus de 1500 maisons et structures palestiniennes ont été démolies et plus de 3500 personnes sont devenus sans abri à Jérusalem –Est.
Sous le prétexte de la construction illégale, Israël démolit régulièrement des maisons afin de limiter l'expansion palestinienne à Jérusalem occupée. Dans le même temps, la municipalité et le gouvernement israéliens construisent des dizaines de milliers de logements dans des colonies illégales à Jérusalem-Est pour les Juifs dans le but de compenser l'équilibre démographique en faveur des colons juifs de la ville occupée.
H.A