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Accueil Les Prisonniers 21/March/2022 11:46 AM

Des mamans en attente.....

Des mamans en attente.....

Tulkarem, le 21 mars 2022, WAFA-

Huda Habayeb

Amna Raddad, "Um Ahed", la mère du prisonnier malade, Mutassim Raddad, de la ville de Sidon, au nord de Tulkarem qui est à l'hôpital dans la prison de Ramleh depuis de nombreuses années et purge une peine de 20 ans peine de prison.

Alors que le monde célèbre cette occasion, la mère de Mutassim n'a pas voulu se souvenir de ce jour. Pour elle, c'est un souvenir douloureux et amer qui habite son cœur depuis l'arrestation de son fils en 2006. Elle essaie d'oublier "la fête des mères".

Mais il est difficile de l'effacer de sa mémoire, et ceux qui l'entourent s'efforcent d'apporter le bonheur à son cœur tremblant de perdre à chaque instant son fils. 

Entre ses mains les photos de Mutassim. Elle les contemple et cela peut durer des heures sans se rendre compte du temps. Elle verse parfois des larmes, et une autre fois elle sourit. Tandis qu'elle essuie ses larmes, elle lui parle comme s'il était devant elle, et dit : « Je veux que mon fils reste vivant et non pas sortir sur un brancard ».

Le cas d'Um Ahed est celui de nombreuses mères de prisonniers qui vivent dans la douleur et le chagrin de la séparation de leurs enfants, dont la situation s'aggrave au fil des décennies, après que des maladies chroniques se sont propagées dans le corps d'un grand nombre d’entre eux depuis plus de 60 ans.

Elles sont devenues des "mères en attente", il y a la mère de Shadi Matar, qui est condamnée à 24 ans, la mère de Youssef Mahdawi, condamné à perpétuité, et la mère d'Ahmed Awad, condamné à 40 ans, et la liste est longue, et beaucoup d'entre eux sont morts, comme Hatem Al-Jayousi, Jihad Qassem et Iyad Nassar.

 Ils sont partis sans retour, brûlant les cœurs de leurs mères et leur désir de les prendre dans leurs bras et de les embrasser.

A chaque instant, Um Ahed prie toujours pour que Dieu le soulage et le gratifie, car chaque coin de la maison le lui rappelle, et chaque occasion qui passe, elle le décrit comme un jeune homme gentil et tendre, qui a laissé un vide que personne ne peut combler.

Mutassim a une position spéciale avec sa mère, autre que ses deux frères, elle le décrit comme étant le plus âgé depuis qu'il était enfant, répondant à toutes ses demandes sans discussion ni grogne. Il a été mordu par des serpents et des insectes, d'autant plus qu'il aimait chasser les oiseaux dans les terres et les montagnes, jour et nuit, depuis qu'il était enfant.

"Um Ahed" se souvient il y a 16 ans, lorsque Mutassim qui avait 39 ans, a été incarcéré dans les prisons de l'occupation pour être transféré à l'hôpital de la prison de Ramleh, souffrant de la douleur, de la maladie et souffrant de l’oppression.

Elle se souvient quand l'occupation l'a arrêté dans une embuscade qu'elle lui avait tendue après avoir assiégé un immeuble à Jénine, elle a entendu en rentrant chez par la radio que deux martyrs étaient tombés et qu'un certain  nombre de jeunes hommes avaient été arrêtés, et elle a senti que Mutassim était parmi eux.

Um Ahed dit : "C'était la deuxième arrestation de Mutassim, car il a été arrêté à l'âge de 18 ans et a été condamné à deux ans de prison, il a été libéré après 18 mois et a payé une amende de trois mille shekels, et au bout d'un an, il a été pourchassé par l'occupation, pour l'arrêter le 1-12-2006".

Elle exprime avec tristesse : «  Le chagrin est toujours dans mon cœur, la nuit s'en va, le jour s'en va, et je pense à lui. » Il parle de sa maladie et de sa douleur, en répétant toujours : « Rassure-toi que 'je vais bien."

La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a révélé que le cas du prisonnier, Mutassim Raddad, est considéré comme l'un des cas les plus grave dans la soi-disant « clinique de la prison de Ramleh ». Il souffre de plusieurs maladies, dont des infections aiguës des intestins. Il prend quotidiennement des dizaines de pilules et de médicaments, en particulier les injections de 4 heures (Remicade) et de cortisone, il souffre également d'hypertension artérielle, d'un rythme cardiaque rapide, d'ostéoporose, de problèmes nerveux et, récemment d'anémie (8), ce qui a fait chuter son poids à 54 kg.

En 2018, il a été infecté par un virus aux mains et aux pieds en raison de sa faible immunité, ce qui lui a fait sentir de fortes douleurs dans son corps. Lors de son arrestation, il a été blessé par des dizaines d'éclats d'obus, et fait face a des conditions de détention dures et difficiles qui ont contribué à l'aggravation de son état de santé, à ce qu'il est aujourd'hui.

Pendant la propagation de la pandémie « Corona », et les visites aux familles des prisonniers étant empêchées, Mutassim a été coupé de sa famille, et après que les visites ont été à nouveau autorisées, une seule personne, sa mère a pu lui rendre visite dans l’hôpital tous les mois.

Um Mutassim a adressé un message à son fils le jour de la fête des mères, " Que le Seigneur te guérisse, et que tu nous reviennes en bonne santé et en pleine forme comme tu nous a quitté."

FN

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