Ramallah, le 8 mai 2022, WAFA- Aujourd'hui, la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a mis en garde contre la détérioration de l'état de santé des deux grévistes de la faim, Khalil Awawda et Raed Al-Rayan, qui poursuivent leur grève de la faim, en refusant la détention administrative.
Le prisonnier palestinien Khalil Awawda, âgé de 40 ans, de la ville d’Hébron, poursuit sa grève de la faim illimitée, pour le 67ème jour consécutif, en protestation contre sa détention administrative illégale dans les geôles de l’occupation, selon la commission chargée aux affaires des prisonniers et ex-prisonniers.
Le détenu palestinien Raed Rayan, de 27 ans, de la ville de Jérusalem, est également en grève de la faim depuis 32 jours consécutifs.
Awawda a affirmé, dans une lettre envoyée à sa famille, que les médecins de la clinique de la prison de Ramla l’ont menacé de ne pas le transférer à un hôpital civil, sauf s’il entre dans un coma lors de sa grève de la faim.
La commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a révélé qu’Awawda a été transféré de l’isolement de la prison d’Ofer à la clinique de la prison de ‘Ramla’, après une dégradation de son état de santé, notant qu’il souffre de douleurs vives dans son corps et il a perdu 16 kg de son poids.
La commission a révélé que les autorités de l’occupation refusent toujours sa demande de mettre fin à sa détention administrative illégale, malgré son état de santé critique.
Arrêté le 27 décembre 2021, Awawda est père de quatre filles, a été placé en détention administrative (sans inculpation ni procès), notant qu’il a été également arrêté à maintes reprises par les forces de l’occupation.
Dans le même contexte, le détenu Rayan est également écroué actuellement dans la prison d’Ofer, il a été arrêté le 3 novembre 2021, après une incursion de sa maison, il a été placé ensuite à la détention administrative pour 6 mois.
Vers la fin de sa détention, il a été de nouveau placé en détention administrative pour quatre mois, alors il a entamé une grève de la faim illimitée, protestant contre cette politique abusive.
A cet égard, le prisonnier palestinien Abdallah Al-Ardah, de Jénine, a également entamé une grève de la faim, mercredi dernier, en protestation de son isolement, depuis septembre dernier.
Dans le même contexte des prisonniers, l'occupation pratique délibérément la négligence médicale contre les deux prisonniers, Ali Dana et Ali Al-Rajbi.
La commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a déclaré que l'administration pénitentiaire d'occupation israélienne poursuit sa politique de "meurtre médical" contre les deux prisonniers, Al-Rajabi et Dana.
La commission a déclaré, dans un communiqué de presse, aujourd'hui, dimanche, que le prisonnier Al-Rajbi (46 ans), de la ville d'Hébron, a été condamné à la perpétuité et le prisonnier Dana de 35 ans, de Jérusalem, qui est condamné à 20 ans de prison et incarcéré à la prison de Hadarim, il souffre d'infections aiguës du gros intestin depuis son arrestation il y a plusieurs années, en plus à souffrir d'un disque dans le cou et le dos.
Plus de 4000 prisonniers palestiniens souffrent souvent de conditions d'emprisonnement difficiles, notamment de négligence médicale, de refus d'éducation, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire, de cellules surpeuplées souvent remplies d'insectes et de saleté, et qui manquent de lumière naturelle. Les autorités pénitentiaires répondent rarement aux besoins personnels en matière de santé et d'hygiène.
De plus, la majorité des prisonniers palestiniens sont soumis à une forme de torture psychologique et de mauvais traitements tout au long du processus d'arrestation et de détention, y compris diverses formes de violence sexuelle qui se produisent telles que passages à tabac, insultes, menaces, fouilles corporelles et harcèlement explicite.
Lors de leur arrestation, les détenus palestiniens ne sont pas informés de l'endroit où ils sont emmenés et se voient rarement expliquer leurs droits pendant les interrogatoires. Ces techniques de torture et de mauvais traitements sont utilisées non seulement pour intimider les détenus, mais aussi comme outils pour humilier les Palestiniens et les contraindre à faire des aveux.
R.N