Ramallah, le 5 juin 2022, WAFA - L'administration des prisons d'occupation israélienne a refusé la demande de l'avocat de deux détenus qui poursuivent leur grève de la faim illimitée, Khalil Awawda (40 ans), de la ville d'Ithna à Hébron, pour le 95e jour, et Raed Rayan (27 ans), du village de Beit Duqo, nord-ouest de Jérusalem, pour le 60e jour, en protestation de leur détention administrative illégale sans inculpation ni procès.
Awawda souffre de fortes douleurs articulaires, de maux de tête, de graves étourdissements, d'une vision floue, il est incapable de marcher et se déplace en fauteuil roulant.
L'administration pénitentiaire de l'occupation transfère délibérément Awawda à plusieurs reprises dans des hôpitaux civils, pour qu'il subit des examens médicaux, mais à chaque fois il est renvoyé sans les effectuer, sous prétexte qu'il n'a pas atteint le stade dangereux.
Awawda est père de quatre filles, a été placé en détention administrative (sans inculpation ni procès). Il a été Arrêté le 27 décembre 2021, notant qu’il a été également arrêté à maintes reprises par les forces de l’occupation.
Quant au détenu Rayan, il poursuit sa grève de la faim pour le 56eme jour consécutif, dans son isolement à la prison d'Ofer, et souffre de maux de tête et d'articulations, de pression dans les yeux, et se plaint de fatigue intense et de vomissements continus, et il ne peut pas marche ni et se déplace en fauteuil roulant.
Le détenu Rayan a été arrêté le 3 novembre 2021, après une incursion de sa maison, il a été placé ensuite à la détention administrative pour 6 mois.
Vers la fin de sa détention, il a été de nouveau placé en détention administrative pour quatre mois, alors il a entamé une grève de la faim illimitée, protestant contre cette politique abusive.
Il convient de noter qu'environ 500 détenus administratifs continuent leur boycott des tribunaux d'occupation israéliens pour le 155e jour consécutif, pour exiger la fin de la politique de détention administrative.
La détention administrative est l’arrestation et la détention d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment.
Pratiquée par l’occupation israélienne, cette politique illégale est un véritable élément de pression contre les civils palestiniens, qui contestent y compris pacifiquement l’occupation israélienne.
Le système de justice ne permet pas au prisonnier l’accès à une procédure équitable, et la possibilité de recours n’existe pas. Le jugement et son résultat dépendent donc entièrement de la décision de l’appareil militaire.
La détention administrative bafoue le droit des détenus à un procès équitable.
R.N