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Accueil international 03/October/2022 11:03 AM

Rassemblement en opposition à la rencontre au sommet entre Israël et l'UE

Rassemblement en opposition à la rencontre au sommet entre Israël et l'UE

-Conseil d’association UE-Israël : l’UE blanchit à nouveau l’apartheid israélien

Bruxelles, le 3 octobre 2022, WAFA- Ce lundi se tiendra pour la première fois depuis une décennie une réunion du conseil d’association UE-Israël. La reprise de cet important forum de discussion avait jusqu’alors été écartée à la demande de plusieurs États membres faute de progrès dans le processus de paix israélo-palestinien.

Selon un communiqué de presse publié par l’Association belgo-palestinienne (ABP), cette rencontre au sommet consacre une année de rapprochement entre Tel-Aviv et l’UE, marqué par la volonté de tourner la page des tumultueuses années Netanyahou (2009-2021). L’arrivée d’un « gouvernement du changement » en Israël en juin 2021 n’a pourtant conduit à aucune amélioration de la situation des Palestiniens, bien au contraire. Une guerre sans précédent a été déclenchée contre leurs organisations de défense des droits humains. Sept d’entre elles ont été qualifiées de terroristes, interdites et ont vu leurs locaux perquisitionnés, vandalisés et fermés.

« Principal obstacle à la paix, les constructions dans les colonies se poursuivent à un rythme effréné, de même que les expulsions à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, notamment à Masafer Yatta. Gaza reste, quant à elle, soumise à un blocus inhumain, et a été victime d’une nouvelle attaque israélienne meurtrière début août. Dans tout le territoire occupé, les civils payent le prix fort de la violence de l’armée ».

Le communiqué a ajouté : « Cet état des lieux alarmant n’a pas empêché le Premier ministre israélien Yaïr Lapid de prétendre soutenir la solution à deux États à la tribune de l’ONU le 22 septembre dernier, ni le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell d’« accueillir chaleureusement » ces proclamations en décalage complet avec la réalité de terrain. « Organiser une rencontre de ce niveau avec Israël dans le contexte actuel envoie à ce dernier le message que les relations avec lui ne sont conditionnées en aucune manière au traitement qu’il réserve aux Palestiniens. », déclare Pierre Galand, le président de l’ABP. « Ce signal est désastreux au regard des positions officielles européennes en faveur d’une paix juste et durable, basée sur le droit international et les résolutions onusiennes. »

« Interpellée par la Coordination européenne des comités et associations pour la Palestine (ECCP) (qui regroupe une cinquantaine d’organisations européennes, dont l’ABP), la Commission européenne a prétendu que la tenue de cette réunion lui permettrait de faire entendre à Israël ses critiques. Un projet de texte de positionnement du Conseil européen qu’a pu consulter le magazine EUobserver semble pourtant expurgé de toute mention susceptible de gêner le rapprochement euro-israélien. Les appels incantatoires à ce que “toutes les parties s’engagent véritablement” en faveur d’un processus de paix masquent mal l’asymétrie entre occupant et occupé. Les 27 se gardent également de dénoncer la nature permanente de l’occupation et l’annexion de facto de larges pans du territoire occupé, se positionnant ainsi en net recul au regard de précédentes déclarations dans lesquelles ils s’inquiétaient d’une réalité à un seul État. En outre, les demandes d’une « enquête « indépendante et approfondie » préalablement formulées sur le meurtre le 11 mai dernier de la journaliste Shireen Abu Akleh ont été abandonnées».

Le communiquee a conclu : « Plutôt qu’à une reprise des réunions de son conseil, c’est à une suspension pure et simple de l’accord d’association UE-Israël (qui régit leurs relations) qu’il convient de procéder, comme le permet son article 2 en cas de violations chroniques des droits humains. Plus largement, la Belgique et les institutions européennes doivent activer tous les leviers à leur disposition pour mettre fin à l’impunité Israël. Elles doivent notamment reconnaître la réalité de son régime d’apartheid, interdire les produits des colonies israéliennes et s’abstenir de sacrifier les droits humains au nom d’intérêts commerciaux, comme elle l’a récemment fait en concluant un partenariat gazier avec Israël et l’Égypte. »

H.A

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