Ramallah, le 9 octobre 2022, WAFA- La Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers a révélé aujourd'hui que les autorités d'occupation israéliennes remettent à tard la libération du détenu Khalil Awawdeh (40 ans) du gouvernorat d’Hébron, au milieu de la détérioration de son état de santé bien qu'il y ait eu une décision de le libérer.

Fawwaz Shaloudi, avocat de la Commission, a dit, suite à sa visite à l’hôpital de la prison d’Al-Ramle, que le détenu Awawdeh, se déplace toujours en fauteuil roulant et, à la suite de la grève qu'il a entamée, il a un problème de nerfs au cerveau et aux yeux, en plus de la difficulté à marcher sur ses pieds et qu’une scintigraphie cérébrale a été réalisée sur lui et il a été constaté qu'il y avait un problème dans le système nerveux.

Il a lancé sa grève de la faim en mars et a duré 111 jours avant d'y mettre fin le 21 juin après que les autorités israéliennes ont promis de mettre fin à sa détention administrative. Cependant, il a repris son jeûne le 5 juillet après qu'Israël a renié sa promesse et au lieu de le libérer à la fin de sa détention administrative en juin, il l'a renouvelée pour quatre mois supplémentaires. C’est pourquoi, il a commencé de nouveau une grève de la faim, jusqu’à 31 août dernier suite à un accord entre l’avocate du prisonnier et l’administration pénitentiaire pour le libérer le 2 octobre.

La commission a indiqué que l'administration pénitentiaire d'occupation, en réponse aux instructions des services de renseignement israéliens, a contourné la décision de l'accord de libérer le prisonnier, Awawdeh, sous prétexte qu'un acte d'accusation serait déposé contre lui.

Awawdeh a également envoyé un message par l'intermédiaire de l'avocat de la commission, dans lequel il dit : « Je suis maintenant en convalescence et ma situation progresse lentement. Ma mentalité est très élevée ainsi que mon moral. Je n'ai pas été affecté par mon incarcération dans la prison, satisfait de décret de Dieu, et donc je veux que vous ne vous inquiétiez pas pour moi, et si ma détention administrative est renouvelée, j'annoncerai la grève sans aucune hésitation, deux mois, 5 ou 10, je m'en fiche, le plus important est que la détention administrative a été rompue, et je pèse 50 kilos maintenant. Je ne peux que marcher seul avec l'aide de quelqu'un ou m'appuyer contre un mur. »

La Commission a demandé à tous les institutions de la communauté internationale d’intervenir pour libérer le détenu Awawdeh.

Awawdeh, marié et père de quatre enfants, originaire de la ville d'Idna, dans le sud de la Cisjordanie, a été arrêté le 27 décembre de l'année dernière et condamné à six mois de détention administrative.

H.A