Accueil Occupation 23/January/2023 09:15 AM

Les Palestiniens appelés à participer à un sit-in de soutien avec Khan Al-Ahmar en réaction aux appels israéliens de le prendre d’assaut

Les Palestiniens appelés à participer à un sit-in de soutien avec Khan Al-Ahmar en réaction aux appels israéliens de le prendre d’assaut

Ramallah, le 23 janvier 2023, WAFA- En réponse aux appels des colons et des membres de la Knesset israélienne de prendre d’assaut et de déplacement les habitants du village de Khan Al-Ahmar à l’est de Jérusalem occupée, la Commission de la résistance contre le mur et la colonisation, en coopération avec le mouvement de Fatah et les Factions du travail national, a appelé aujourd’hui, lundi les Palestiniens à prendre part à un sit-in de soutien et de solidarité avec les habitants du Khan Al-Ahmar.

Les membres de la Knesset du parti israélien de droite du Likoud prévoient de prendre d'assaut le village de Khan Al-Ahmar aujourd'hui, dans le but de faire pression sur leur Premier ministre, Benjamin Netanyahu, pour qu'il s'emploie à l'évacuer.

Cette incursion intervient avant de soumettre la réponse du gouvernement israélien, devant la Cour suprême sur la question d'évacuer ou non le village le premier du mois prochain.

Danny Danon, membre du Likoud à la Knesset, qui a déposé une demande lundi dernier pour activer la décision de la Cour suprême de démolir Khan al-Ahmar, conduit les membres de la Knesset à prendre d'assaut le village.

Au cours des dernières heures, le ministre de la Sécurité nationale du gouvernement d'occupation, l’extrémiste Itamar Ben Gvir, a annoncé qu'il demanderait au gouvernement d'évacuer immédiatement le village d'Al-Khan Al-Ahmar.

Ben Gvir a promis d'évacuer Khan Al-Ahmar, à la suite de l'évacuation d'un avant-poste établi par des colons, dont le petit-fils du rabbin Druckman, sur les terres du village de Jourish au sud-est de Naplouse en Cisjordanie occupée.

Le début de l’année 2022, le gouvernement d'occupation israélien a élaboré un plan visant à évacuer le village de Khan al-Ahmar, à l'est de Jérusalem occupée, et à déplacer de force ses habitants au cours de la période à venir.

Le plan, qui a été révélé par la chaîne israélienne 12, prévoit l'évacuation de Khan al-Ahmar et à la reconstruction du village plus tard dans un endroit voisin, à environ 300 mètres du site d'origine du village, et au transfert des habitants là-bas.

Le 29 septembre 2022, la Haute Cour israélienne a accepté une demande du gouvernement palestinien et a reporté le déplacement et l'expulsion des résidents palestiniens du village de Khan al-Ahmar, pendant encore six mois, incitant les Palestiniens à attribuer cette décision à la position inébranlable des résidents contre leur déplacements et avertissements de la Cour pénale internationale (CPI).

La décision de la Haute Cour est intervenue à la lumière de la pression continue de la communauté internationale et de l'avertissement de la CPI selon lequel l'expulsion et le déplacement des résidents constituent un crime de guerre.

Le village de Khan al-Ahmar est entouré d'un certain nombre de colonies israéliennes illégales et se trouve sur les terres ciblées par l'occupation israélienne pour mettre en œuvre son projet de colonisation « E1 », qui, s'il était mis en œuvre, isolerait Jérusalem occupée de ses environs et diviserait la Cisjordanie en deux parties.

Environ 200 personnes dont 53% sont des enfants et 95% sont des réfugiés enregistrés auprès de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), vivent dans la communauté de la tribu Jahalin depuis les années 1950 et comprend une école servant 170 élèves.

Khan al-Ahmar est l'une des communautés palestiniennes qu'Israël menace de démolition et de transfert forcé dans la zone C, qui représente 60 % de la Cisjordanie occupée et tombe sous le plein régime militaire israélien aux termes des accords d'Oslo.

En mai 2018, la Haute Cour de justice israélienne a déterminé que ses résidents pouvaient être expulsés. Les Nations Unies, la Cour pénale internationale, le Parlement européen et Amnesty International ont déclaré que la démolition du village serait une violation du droit international, une violation de la quatrième Convention de Genève et pourrait constituer un crime de guerre.

Le 20 octobre 2018, le gouvernement israélien a annoncé qu'il reporterait la démolition jusqu'à ce qu'une solution négociée soit trouvée.

Les Palestiniens veillent constamment et organisent des activités à Khan al-Ahmar depuis qu'Israël a décidé de démolir le village pour faire place à la construction d'une colonie illégale sur ses ruines.

Israël refuse de permettre pratiquement toute construction palestinienne dans la zone C, forçant les habitants à construire sans obtenir des permis rarement accordés pour fournir des abris à leurs familles.

De nombreux Israéliens demandent l'annexion pure et simple de la zone C au territoire israélien.

L'expansion de ces colonies dans l'E1 isolerait les parties nord et sud de la Cisjordanie les unes des autres, compromettant les perspectives de contiguïté territoriale d'un futur État palestinien et réduisant davantage l'accès palestinien déjà fortement restreint à Jérusalem.

Si la démolition et l'expulsion prévues se poursuivent, ce serait la deuxième fois que la communauté de Khan al-Ahmar est déplacée de force.

Les familles ont d'abord été expulsées de la région de Naqab par l'armée israélienne dans les années 1950.

H.A

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