Écrit par Seyoury Nawal
Ramallah, le 29 octobre 2023, WAFA- La guerre israélienne commise en cours contre la bande de Gaza et contre la question palestinienne en général, n’est pas seulement une guerre militaire, c’est une guerre médiatique et humanitaire.
Israël exploite les plateformes de réseaux sociaux pour créer une fausse propagande, justifiant ses crimes et son génocide commis en cours dans la bande de Gaza, contre plus de 2 millions de civils, non-armés, qui vivent sous le blocus israélien pendant plus de 17 ans.
Israël, maintenant, essaie de manipuler, les faits de ses crimes et violations flagrantes, par les médias, afin de faire taire aux voix des victimes palestiniens, leur souffrance, leur récit réel et leurs témoignages.
Cependant, la fausse propagande d’Israël est exposée, par les fausses images, la manipulation des informations, les menaces contre les journalistes et le contenu palestinien, ainsi que les tentatives de faire cacher les actualités, les vidéos et les images qui montrent clairement les massacres israéliens.
Une autre guerre se déroule en ligne, et ci-dessous, nous mettront en lumière la déformation des faits, perpétrée et diffusée par Israël :
La publication de la découverte de 40 corps d'enfants israéliens décapités pourrait être un exemple typique de "propagande des horreurs". Un exemple qui restera longtemps présent à chaque fois que nous reprenions l'usage de fausses nouvelles pour inciter à tuer et à massacrer.
Avec la propagation des allégations de décapitation d'enfants à ‘Kfar Azza’, un certain nombre de journalistes qui se trouvaient au même endroit que le journaliste israélien qui a publié ces informations trompeuses, ont déclaré qu'ils n'avaient trouvé aucune preuve de cette odieuse affirmation, malgré le fait qu’ils ont mené de nombreux entretiens avec des soldats et des responsables israéliens et ont enregistré les déclarations faites par des témoins oculaires.
Une enquête menée par le site indépendant américain ‘The Grey Zone’ a souligné que l’affirmation douteuse selon laquelle les membres de la résistance décapitaient des enfants israéliens provenait d'un soldat israélien du nom de David Ben Zion, qui a été identifié lors d'un entretien accordé à I24 en tant que "chef de la colonisation extrémiste".
The Grayzone a identifié Ben Zion comme un chef d’implantation fanatique qui a incité aux émeutes en exigeant que des villes palestiniennes soient « anéanties ».
L'enquête a révélé que des médias et des journalistes ont retiré les premiers rapports à ce sujet, faute de pouvoir prouver la décapitation d'enfants, notamment le journal britannique The Independent, la chaîne américaine CNN et la Maison Blanche, qui a retiré la déclaration faite par Biden lorsqu'il a affirmé qu'il avait vu des photos de "terroristes" décapitaient des enfants en Israël.
Face au flot de fausses nouvelles dans une grande partie des médias occidentaux, l'Agence turque Anadolu a interrogé l'armée israélienne sur la vérité sur les corps des enfants.
Le porte-parole a nié avoir eu connaissance de l'incident, soulignant qu'il n'avait aucune information sur les corps des enfants.
Cela a également été démenti, par le journaliste israélien Oren Ziv, présent dans la colonie, qui a confirmé que les journalistes n'avaient vu aucun corps et que l'armée d'occupation avait nié avoir eu connaissance d'un reportage sur un crime similaire.
Cette vérité a conduit à des excuses officielles de la Maison Blanche après le discours du président des États-Unis d'Amérique, le porte-parole de la Maison Blanche affirmant que le président n'avait eu connaissance d'aucun rapport confirmant ces crimes atroces contre les enfants.
D'après une photo qui a été partagée, sur les réseaux sociaux, et qui a également été publiée sur les comptes officiels israéliens sur le site social X (anciennement Twitter), le corps d'un enfant brûlé et étendu sur une couverture blanche.
Mais la tristesse se transforme rapidement en une violente dispute entre ceux qui doutent de sa véracité et ceux qui l'affirment.
La photo était clairement faite par les techniques de l’intelligence artificielle.
En fait, Israël tue les enfants palestiniens depuis le début de l’occupation et jusqu'à présent.
Dans la bande de Gaza, Israël bombarde les maisons sur la tête des familles palestiniennes, transformant les corps des citoyens et des enfants en lambeaux.
Environ 3195 enfants ont été tués de sang-froid, lors de bombardements israéliens violents, en cours contre la bande de Gaza, ce qui égal 120 enfants sont tués chaque jour.
Rappelons en outre qu’il y a maintenant, des centaines d’enfants et de civils qui sont sous les décombres des maisons pilonnées, en raison du manque des outils de forage.
De plus, il y a des centaines d’enfants qui sont devenus des orphelins, perdant leurs familles, à cause des bombardements.
Le journal américain ‘Los Angeles Times’ a par exemple publié le 9 octobre, un article d'opinion intitulé "Qui est responsable de l'attaque contre Israël ? Ce débat devient incontrôlable". Dans la version principale de l'article, l'écrivain de l’article parle des crimes de viol commis par les militants de liberté palestiniens. Mais le soir même, le journal a supprimé la référence au viol, publiant une note parallèle qui disait : « Une version antérieure de cet article indiquait que des viols avaient eu lieu lors des attaques, mais ces informations n'ont pas été confirmées ».
Même les médias de l'occupation, et en premier lieu le ‘Times of Israel’, qui a été le plus souvent cité par les médias occidentaux, ont rapporté que des " craintes d'actes de violence sexuelle " avaient été commises, sans qu'aucun témoignage ou confirmation ne soit rapporté. C'est juste une parole en l'air, transmise par d'autres institutions, répétée et tissée autour de fausses nouvelles.
De l’autre côté, des crimes de viols et de meurtres ont été commis par les soldats israéliens, comme ce que s’est passé lors du massacre de Tantura.
Des soldats de l’armée de l’occupation de ‘la brigade Alexandroni’ ont avoué avoir violé une fille de 16 ans.
Cette horreur a pour nom « la brigade Alexandroni » qui, par une journée de mai 1948, dans la foulée de la fondation de l’État d’Israël, s’empara du village palestinien. Le sort tragique réservé aux habitants de Tantura est le sujet du documentaire qu’a consacré le cinéaste israélien Alon Schwarz à ce village martyrisé.
Alon Schwartz a rencontré plusieurs soldats israéliens anciens de ‘la bridage Alexandroni’ qui ont raconté des détails concernant les crimes de massacres de nettoyage ethnique commis contre les habitants palestiniens dans le village de Tantura.
Ces anciens soldats étaient fiers en racontant leurs crimes de meurtres et viols.
Tantura fut autrefois un village palestinien, de quelque 1 600 âmes. C’était un village de pêcheurs, situé sur la route qui relie Tel-Aviv à Haïfa. Village important de la région, Tantura était aussi un gros port de pêche, stratégiquement positionné.
Dans la semaine qui a suivi la creation de l’Etat de l’occupation, le 14 mai 1948, une brigade de l’armée israélienne s’est emparée de Tantura. La conquête militaire achevée, le village fut vidé de ses habitants, la plupart déportés et beaucoup d’autres froidement assassinés.
Le site britannique « Middle East Eye » a publié un rapport sur la longue et riche histoire de fausses allégations mensongères d'Israël, abordant le massacre de l'hôpital baptiste de la bande de Gaza la semaine dernière, le martyre de la journaliste Sherine Abu Aqla en 2022 et l'enfant Muhammad Al-Durrah en 2000.
Après le martyre d'environ 470 Palestiniens, mardi soir de la semaine dernière, Hanania Naftali, assistante pour les affaires numériques du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avait initialement annoncé que « l'armée israélienne a bombardé une base terroriste à l'intérieur d'un hôpital à Gaza » , et un grand nombre de terroristes ont été tués. ». Il a ensuite changé son récit et a qualifié l’explosion de « mystérieuse » causée par « soit un missile raté », soit « quelque chose qui a été fait délibérément pour obtenir un soutien international », selon ses affirmations.
Le site britannique a affirmé que ces allégations israéliennes ont été largement remises en question par des années de désinformation diffusée par l'armée d'occupation à la suite d'attaques et de meurtres israéliens controversés.
Le reportage évoque le martyre de la journaliste palestinienne d'Al-Jazeera, Sherine Abu Aqla, qui possède la citoyenneté américaine et a été assassinée par les forces israéliennes, le 11 mai 2022, alors qu'elle couvrait une opération militaire israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée.
Israel a d’abord accusé des militants palestiniens d’avoir tiré sur elle, mais a ensuite admis qu’il y avait « une forte possibilité qu’Abu Aqla ait été accidentellement touché par des tirs de l’armée israélienne qui ciblaient des militants de liberté palestiniens ».
Le directeur général de l'agence de presse iranienne (IRNA) et président de l'Organisation des agences de presse de l'Asie-Pacifique (OANA), Ali Naderi, a déclaré : ‘Les chefs de certains pays se sont servis de la diffusion de fausses nouvelles sur la guerre contre la bande de Gaza comme d'un outil puissant, car il est aujourd’hui devenu un pilier important de cette guerre’.
Ali Naderi a déclaré, lors de cérémonie d'ouverture de la réunion de l'Organisation des agences de presse de l'Asie-Pacifique (OANA) à Istanbul, en Turquie : que les allégations concernant « la décapitation de 40 enfants en Israël » et « l'attaque contre un concert dans les territoires occupés » sont des tentative de montrer l’innocence de l'agression barbare de l'entité sioniste contre un hôpital à Gaza, et sont des exemples de mensonges médiatiques répandus sur l'agression israélienne contre Gaza, ajoutant que ces mensonges auront un impact sur la guerre dans la bande de Gaza et à empêcher la transmission des faits de cette guerre brutale.
Il a souligné que les fausses nouvelles sur Gaza ont parfois provoqué des réactions de la part des dirigeants de certains pays, mais que certains d'entre eux ont finalement été contraints de corriger leurs propos erronés.
L’occupation a également utilisé la technologie de l’intelligence artificielle au niveau de la production de contenu, où des comptes soutenant les récits israéliens ont publié des images d’une authenticité douteuse ou générées via l’intelligence artificielle, comme des images de victimes ou des cadavres carbonisés d’enfants. Le langage de la bataille israélienne, une stratégie médiatique réfléchie et connue, mais la stratégie israélienne la prépare dans les cuisines des centres d'études américains et étrangers se spécialise dans les stratégies de communication et d'opinion publique à travers des experts qu'ils sont employés pour préparer des plans et des guides pour la langue de la communication et de la rhétorique de la guerre et des mécanismes de ses manœuvres dans ses différents arsenal médiatique.
Des centaines de comptes israéliens utilisent des images générées par des techniques d’intelligence artificielle, pour s'attirer la sympathie de l'opinion publique dans le monde et jouer le rôle des victimes.
Dans les photos, ci-dessus, il parait des manifestations de masse en solidarité avec ‘Israël’ et l’autre montre une ‘ville des tentes’ pour les ‘citoyens israéliens déplacés’.
Cependant, les images sont fausses et générés par l’intelligence artificielle, afin de justifier les crimes de l’occupation israélienne contre les civils palestiniens et déformer la réalité.
Des gens autour le monde ont découvert le mensonge des médias israéliens.
En outre, des universitaires spécialisés ont mis en garde contre la propagation de faux comptes irréels qui sont utilisés pour manipuler des informations, des photos et des vidéos en faveur d'Israël au détriment des droits légitimes du peuple palestinien.
En outre, ils ont attiré l'attention sur les fausses allégations et la falsification des faits publiés sur les réseaux sociaux concernant l'agression israélienne contre le peuple palestinien en général, et en particulier à Gaza.
Certaines plateformes de médias sociaux ont recours à la suppression de nombreux messages ou vidéos liés au soutien à la cause palestinienne ou montrant les crimes de l'occupation israélienne dans la bande de Gaza.
Des dizaines de milliers de plateformes autour le monde ont exposé la réalité, ce qui a forcé les médias étrangers à s'excuser en direct pour leur manque de précision dans la couverture des nouvelles, ainsi que leurs fausses informations basées sur des reportages et des affirmations du gouvernement israélien.
Dans un autre contexte, l’occupation israélienne empêche les journalistes palestiniens de partager la vérité et de couvrir les crimes de l’occupation contre le peuple palestinien.
Les forces armées israéliennes ne cessent jamais de menacer la vie et d’insulter les journalistes qui travaillent pour exposer les massacres, les crimes et les violations de l’occupation.
Par exemple, le journaliste palestinien Ahmad Darawsha (dans les photos, ci-dessus) a été insulté et menacé, par un policer armé israélien, en direct, alors qu’il couvrait des évènements dans les territoires palestiniens occupés.
Le policier armé a menacé le journaliste Darawsha, de ne pas dire des informations contre ‘Israël’, lançant des insultes et des menaces.
De l’autre côté, une vidéo a été partagée et publiée sur les réseaux sociaux, d’une journaliste romanienne, au sol, dans les territoires palestiniens occupés, prétendant qu’il y a des ‘agressions palestiniennes’. Mais la vidéo montrait qu’il y a des gens marchants, naturellement, autour d’elle, ce qui reflète les fausses informations diffusées par les télévisions israéliens qui utilisent des journalistes afin de déformer la réalité et jouer le rôle de victime.
Le rôle des plateformes des médias sociaux
Facebook a joué un mauvais rôle dans cette agression en bloquant tout récit qui contredit Israël et en cachant l'image de pro-Palestine. La voix humaine qui s'est fait entendre sur les plateformes de médias sociaux, en particulier sur Twitter, a pu faire face à ce déluge de médias traditionnels et faux et faire entendre la voix humaine et la voix du droit palestinien qui a révélé les faits et mis au rebut les histoires.
Bien que certains médias étrangers continuent à neutraliser la vérité, la position populaire en Europe et aux États-Unis d'Amérique, qui soutient la position humanitaire et la garantie du droit palestinien occupé par l'occupation israélienne, est évidente. Ces déviations professionnelles des médias occidentaux, la double position des chefs d'État et le soutien aux crimes de guerre commis par l'occupation israélienne à Gaza violent toutes les normes des droits de l'homme et auront des conséquences politiques à long terme.
Aujourd'hui, le récit israélien n'est pas à son meilleur, d'autant plus que les médias traditionnels occidentaux, ayant perdu toute crédibilité, cherchent maintenant le récit palestinien pour tenter de trouver un équilibre, et plus cette agression dure pendant plusieurs jours, plus les faits sont révélés et plus les médias sont obligés de dire la vérité.
Il vaut la peine d’ajouter que META a décidé de supprimer plus de 795.000 publications en arabe et en hébreu de ses plateformes, ainsi que de " modifier ses politiques sans informer ses utilisateurs ", selon l'organisation Ansem, spécialisée dans les droits numériques, qui a déclaré dans son communiqué du 14 octobre : " Meta et ses plateformes ont commencé depuis samedi matin à restreindre le contenu lié à la cause palestinienne et les comptes qui publient les violations commises à Gaza’.
Malgré tout cela, les plateformes de vérification des informations dans le monde arabe et occidental continuent de fonctionner, et font face à une vague de désinformation qui jette des ombres sur la réalité et qui pourrait renverser les faits.
N.S