Ramallah, le 3 novembre 2023, WAFA- Le superviseur général des médias officiels, le ministre Ahmed Assaf, a déclaré que l'assassinat du correspondant de la télévision palestinienne, Mohammed Abu Hatab est un crime par omission commis par la puissance occupante israélienne dans la bande de Gaza, dans une tentative de faire taire la voix et l’image, et de dissimuler la vérité sur les crimes commis contre la population de Gaza.

M. Assaf a confirmé, lors d'un stand de deuil pour le martyr Abu Hatab organisée par la Société palestinienne de radiodiffusion, aujourd'hui vendredi à Ramallah, que cette occupation envoie un message aux médias palestiniens en en général, et aux médias officiels en particulier, que le prix à payer sera élevé si nous continuons à transmettre les souffrances de notre peuple et à dénoncer ses crimes.

  Il a ajouté : « Nous ne cesserons pas d'accomplir notre devoir envers notre peuple dans la bande de Gaza, soulignant que notre responsabilité nationale, morale et professionnelle nous oblige à transmettre les souffrances auxquelles notre peuple est exposé partout et l’augmentation des crimes israéliens accroît notre persistance à exposer ces agressions. »

 « Le meurtre de Mohammed Abu Hatab constitue une perte pour les medias en Palestine, » a poursuivi le ministre Assaf, ajoutant qu’on veut dit aux journalistes de Gaza : « Nous sommes avec eux, nous sommes à leurs côtés et nous ne les laisserons pas seuls, en proie à cette occupation criminelle ».

Il a souligné que ce crime sera déposé devant la communauté internationale, la Fédération internationale des journalistes, les Nations Unies et les organisations de défense des droits de l'homme, qui doivent adopter une position pratique pour mettre fin à ces crimes contre les journalistes et contre notre peuple.

Et d’ajouter que la communauté internationale doit tenir Israël pour responsable de tous ces crimes.

Le journaliste Abu Hatab n’est pas le premier martyr, selon le ministre Assaf qui a indiqué que des dizaines de journalistes ont été massacrés au cours des dernières années, et nos sièges de presse à Gaza et en Cisjordanie ont été bombardés et nos équipes ont été directement ciblées et attaquées, comme cela s'est produit avec les journalistes de l'Agence de presse « WAFA », Muhammad Abu Bakr et Jaafar Sadaqa. Ce matin, ces derniers ont été arrêtés au poste de contrôle militaire d'Ein Sinya.

« Tout cela confirme que l'occupation vise les médias officiels palestiniens, et montre aussi à quel point l'occupation israélienne est perturbée par le rôle joué par ces médias. »

Il a souligné que les autorités d’occupation israéliennes font la sourd oreille des lois et des normes internationales, et que c'est la responsabilité d'une partie de la communauté internationale qui se tient aux côtés de l'occupation et se prétend gardienne de la démocratie et de la liberté d'opinion et d'expression et elle n'est pas témoin de ses crimes contre les journalistes, les enfants et les civils, ni des crimes commis dans la bande de Gaza.

Le journaliste Abu Hatab et 11 membres de sa famille ont été massacrés hier soir, suite au bombardement de l'avion d'occupation israélien sur sa maison à Khan Younis, au sud de la bande de Gaza.

Avec l’assassinat d’Abu Hatab, le nombre de martyrs des médias officiels lors de l'agression israélienne en cours contre notre peuple dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier est passé à quatre, à savoir, Majid Kashko, Imad Al-Wahidi, et Nazmi Al-Nadeem, ainsi qu'un certain nombre de membres de leurs familles, lors des frappes aériennes lancées par l'occupation sur leurs maisons.

H.A