Gaza, le 3 novembre 2023, WAFA - Un responsable des Nations Unies à Gaza a confirmé aujourd'hui vendredi, que le drapeau des Nations Unies n'est plus suffisant pour protéger les quelque 600 000 Palestiniens réfugiés dans les écoles internationales de la bande assiégée, notant que 38 personnes y furent martyrisés.
En raison de l'agression israélienne continue contre la bande de Gaza et des bombardements continus d'avions, d'artillerie et de canonnières, plus de 600 000 citoyens ont trouvé refuge dans des institutions affiliées à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dont les plus importantes sont les écoles.
Le directeur de l'agence dans la bande de Gaza, Thomas White, a déclaré par vidéo : « Ce sont des gens qui recherchent la protection garantie par le drapeau des Nations Unies et le droit humanitaire international ».
"La vérité est que nous ne pouvons même pas leur assurer la sécurité sous la bannière des Nations Unies", a-t-il ajouté devant les représentants des États membres de l'ONU réunis pour entendre un rapport sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
Il a poursuivi : "Plus d'une cinquantaine de nos installations ont été endommagées à cause de la guerre, dont cinq ont été directement ciblées, 38 personnes sont mortes dans nos abris", exprimant sa crainte que ce chiffre augmente de manière significative, notamment dans le nord de la bande de Gaza, où l'agence onusienne n'est pas en mesure de contacter ses centres.
Et de poursuivre que les Nations Unies restent aujourd'hui le seul espoir pour la population de Gaza, ajoutant : "Je ne veux pas arriver au jour où le drapeau des Nations Unies ne sera plus hissé à Gaza".
« Lors de mes visites dans diverses parties de Gaza ces dernières semaines, la scène était la mort et la destruction, au moins 72 employés de l'UNRWA ont été tués depuis le début de l'agression israélienne sur la bande de Gaza le 7 octobre » a-t-il souligné.
Le bilan des morts dans la bande de Gaza s'est élevé à 9.227, dont 3.826 enfants et 2.405 femmes, selon le ministère de la Santé.
Le responsable des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, a commenté : « Dieu sait combien d'autres victimes n'ont pas été comptées ou sont toujours sous les décombres. »
Jusqu'à présent, plus de deux mille citoyens ont été portés disparus, dont environ 1 100 enfants, qui sont toujours piégés ou martyrisés sous les décombres.
Griffiths a ajouté que le système de santé s'est effondré et que l'UNRWA est pratiquement hors service.
Il a poursuivi : "Ce dont nous avons été témoins au cours des 26 derniers jours n'est rien qu'une tache sur notre conscience collective".
F.N
