Hébron, le 12 novembre 2023, WAFA - Le Centre d'information israélien sur les droits de l'homme « B'Tselem » a déclaré aujourd'hui dimanche que l'armée d'occupation a imposé un couvre-feu et un système « d'apartheid » dans 11 quartiers de la vieille ville d’Hébron, au sud de la Cisjordanie, depuis le début de la guerre contre Gaza, le 7 octobre 2023.
Le centre a rapporté, dans un rapport, que « les entreprises commerciales et les magasins ont été fermés et environ 750 familles ont été emprisonnées dans leurs maisons ».
Et de poursuivre : "Ce n'est que le 21 octobre, après deux semaines de couvre-feu complet, que l'armée a annoncé que les habitants pouvaient quitter leur domicile, les dimanches, mardis et jeudis, pendant une heure le matin et une heure le soir à chaque fois".
La vieille ville d’Hébron et les zones environnantes connues sous le nom de zones H2 sont sous contrôle total de l’occupation et abritent des centaines de colons israéliens les plus extrémistes.
B'Tselem a rapporté que « toute sortie de la maison nécessite le passage de points de contrôle et des affrontements avec des militaires, ce qui entraîne des insultes et des fouilles physiques sévères ».
« Cette procédure prend beaucoup de temps, et de nombreux habitants qui sortent pour faire leurs courses ne peuvent pas passer le poste de contrôle pendant le peu de temps qui leur est imparti », a indiqué le Centre.
Notant que dans un tel cas, ils sont contraints de rester en dehors de leur lieu de résidence, jusqu'à la réouverture du point de contrôle, c'est-à-dire aussi longtemps que toute la journée ou toute la nuit.
Il a souligné que le délai très court empêche les habitants de pouvoir faire leurs courses pour subvenir à leurs besoins, et certains d'entre eux manquent de nourriture, d'eau, de médicaments ou de gaz pour cuisiner.
B'Tselem a souligné que le couvre-feu mine complètement la vie des habitants. Ils ne peuvent pas aller travailler ni rendre visite aux membres de leur famille, les étudiants ne peuvent pas aller à l'école et tous les commerces de la région sont fermés.
D’autre part, le Centre des Droits de l’Homme a confirmé que dans le même temps, les colons qui vivent dans la ville jouissent d’une totale liberté de mouvement et qu’ils l’exploitent également pour nuire à la population palestinienne et l’attaquer ainsi que ses biens ».
Il a souligné que rien ne justifie de restreindre la liberté de mouvement de centaines de personnes et de les emprisonner dans leurs maisons pendant de longues semaines, et ce comportement n'est qu'une manifestation du système d'apartheid, administré par Israël, qui est le plus extrême dans le monde.
Le directeur général du Comité de réhabilitation d'Hébron, Imad Hamdan, a déclaré que les autorités d'occupation, avec le début de l'agression dans la bande de Gaza, ont rapidement exploité les opportunités pour mettre en œuvre un plan de colonisation, visant à séparer la vieille ville d'Hébron de son environnement géographique et social, et en imposant des réglementations et des ordres militaires qui déterminent les entrées et sorties et restreignent les déplacements de la population.
Il a déclaré : « L’occupation, pour mettre en œuvre le plan, a imposé un couvre-feu, qui a empêché les résidents d’aller travailler et de mener une vie normale, et a empêché même les organisations humanitaires et les équipes médicales de les atteindre. »
F.N