Ramallah, le 9 janvier 2024 Wafa - Le Centre d'information israélien sur les droits de l'homme dans les territoires occupés, « B'Tselem », a déclaré que 2,2 millions de personnes dans la bande de Gaza souffrent de la faim, conséquence directe de la politique pratiquée par Israël qui prive la nourriture.
Le Centre des droits de l'homme a déclaré, dans un rapport, que les habitants de Gaza sont désormais entièrement dépendants des approvisionnements étrangers, car ils ne sont plus en mesure de produire eux-mêmes presque aucune nourriture, soulignant que les autorités d'occupation n'autorisent qu'une petite partie de l'aide arrivée avant le début de la guerre, tout en imposant des restrictions sur les types d'aide et de biens, plutôt que d'autoriser suffisamment de nourriture à entrer dans la zone.
Il a souligné que permettre l'entrée de nourriture à Gaza est une obligation en vertu du droit humanitaire international, et que refuser de se conformer à cette obligation constitue un crime de guerre.
Le rapport B'Tselem a indiqué qu'à la veille de l'agression, la bande de Gaza était embourbée dans une profonde catastrophe humanitaire, principalement causée par le siège imposé par Israël depuis 17 ans, soulignant qu'environ 80 % de la population de la bande de Gaza dépendait de l'aide humanitaire, environ 44 % souffraient d'insécurité alimentaire et 16 % risquaient de perdre leur sécurité alimentaire.
Le Centre d'information israélien sur les droits de l'homme a déclaré que selon l'approche acceptée dans le monde pour analyser les cas de faim, il existe cinq niveaux d'insécurité alimentaire - dont le plus dangereux est la famine, et que selon cette approche, à partir du niveau 3 , cette affaire nécessite une intervention urgente afin de protéger la population.
Les résultats du rapport ont indiqué que quatre familles sur cinq dans le nord de la bande de Gaza et la moitié des familles déplacées dans le sud de la bande de Gaza n'ont pas mangé pendant des journées entières et que beaucoup ont renoncé à se nourrir pour le plaisir de vivre leurs enfants, 93 % de la population de la bande de Gaza, soit environ 2,08 millions de personnes, souffraient d'une grave insécurité alimentaire, d'un niveau de 3 ou plus, et plus de 15 % d'entre eux, soit 378 000 personnes, ont atteint le niveau de 5.
Le rapport a confirmé également que d'ici au 7 février 2024, tous les résidents de la bande de Gaza atteindront le niveau 3 ou pire. On s’attend également à ce qu’au moins une personne sur quatre – soit plus d’un demi-million de personnes – atteindra le niveau 5 et souffrira de graves carences nutritionnelles, de faim et d’épuisement.
Le rapport a indiqué que si les conditions actuelles perdurent, déclarer l'état de famine dans toute la bande de Gaza deviendra un réel danger.
R.N
