Genève, le 31 janvier 2024, WAFA - La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a affirmé que le rétablissement des conditions sociales et économiques qui prévalaient avant le début de l'agression israélienne sur la bande de Gaza, prendra des décennies, soulignant l'urgence de briser le cycle de destruction économique qui a rendu 80 % de la population dépendante de l’aide internationale.
Selon le rapport publié ce mercredi, par l’Agence des Nations Unies pour le commerce et le développement sur la détérioration sociale et économique à Gaza depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre 2023.
Le rapport quantifie les pertes de PIB, les délais de reprise et les impacts à long terme sur la pauvreté et les dépenses des ménages, et dresse un tableau sombre des défis de développement qui attendent les habitants de Gaza et la communauté internationale.
À l'aide d'images satellite et de données officielles, la CNUCED estime que le PIB de Gaza s'est contracté de 4,5 % au cours des trois premiers trimestres de 2023. L'agression israélienne a accéléré ce déclin et précipité une contraction de 24 % du PIB sur l'ensemble de l'année et une baisse de la part du PIB. Le PIB par habitant est de 26,1%.
Le rapport explique que si l'agression actuelle prend fin et que le processus de reconstruction commence immédiatement et que la tendance de croissance enregistrée au cours de la période 2007-2022 se poursuit avec un taux de croissance moyen de 0,4%, l'économie ne sera pas en mesure de rétablir les niveaux de PIB de 2022, sauf en 2092, avec une détérioration continue du PIB par habitant et des conditions sociales et économiques.
Il a ajouté que dans le scénario le plus optimiste d'une croissance annuelle du PIB de 10 %, le PIB par habitant à Gaza ne reviendra pas au niveau qu'il avait atteint en 2006,avant le blocus israélien, sauf en 2035.
Le rapport de la CNUCED souligne que la reprise de l'économie de Gaza après l'agression israélienne actuelle nécessitera un engagement financier équivalant à plusieurs fois le montant nécessaire pour se rétablir après l'agression israélienne sur Gaza en 2014, soit 3,9 milliards de dollars, en plus des la nécessité d’un effort international concerté pour restaurer les conditions sociales et économiques qui prévalaient avant l’agression.
Il a rapporté qu'en décembre 2023, le chômage avait atteint 79,3 % et que 37 379 bâtiments, soit 18 % du total des bâtiments de la bande de Gaza, ont été endommagés ou complètement détruits à la suite de l'agression israélienne, aérienne, terrestre et par mer.
F.N