Genève, le 9 février 2024, WAFA- Selon les données préliminaires des Nations Unies, un enfant de moins de cinq ans sur dix, souffre de malnutrition aiguë, en raison de l'agression israélienne en cours contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre, Des niveaux d’émaciation apparaissent chez les enfants.
Les approvisionnements alimentaires dont dépend Gaza ont diminué par rapport à leur niveau d'avant l'agression, et les travailleurs humanitaires ont signalé des signes évidents de famine, en particulier dans les zones du nord et du centre de la bande, qui ont été les plus touchées par l'agression.
Selon un mémorandum publié par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, les mesures du tour de bras de milliers de jeunes enfants et de nourrissons ont montré que 9,6 pour cent d'entre eux souffrent de malnutrition aiguë, ce qui représente une augmentation d'environ 12 fois par rapport avant l'agression.
Les secouristes ont signalé la difficulté d’acheminer l’aide alimentaire aux hôpitaux, à la lumière des bombardements israéliens continus et de l’invasion de diverses parties de la bande de Gaza par les forces d’occupation israéliennes.
L’association caritative ActionAid a déclaré que certaines personnes se tournent vers la consommation d’herbe :
Et de préciser : « Tout le monde à Gaza souffre désormais de la faim, et les gens ne reçoivent qu'un litre et demi ou deux litres d'eau non potable par jour pour répondre à tous leurs besoins. »
L'Organisation islamique de secours a cité l'un de ses employés à Gaza disant : "Mes enfants et moi n'avons pas mangé de fruits ni de légumes depuis des mois, et des gens sont tués lorsqu'ils tentent d'accueillir des camions d'aide en provenance des Nations Unies".
Il ajoute : "Nous essayons de faire du pain à partir du maïs séché que nous utilisions auparavant pour nourrir les animaux, car il est devenu rare de trouver de la farine... Nous avons relativement de la chance par rapport à la plupart des gens, qui n'ont rien du tout".
Project Hope, une organisation à but non lucratif d'aide et de développement, a déclaré qu'environ 15 pour cent des femmes enceintes dont l'état a été évalué la semaine dernière dans sa clinique de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, souffraient de malnutrition.
On a également signalé une augmentation des cas d'anémie ou de carence en fer, ce qui peut augmenter l'incidence des accouchements prématurés et des hémorragies du post-partum.
Dans le nord de Gaza, le taux était de 16,2 pour cent, soit un enfant sur six.
Le Dr Santosh Kumar, directeur médical de l'organisation, revenu de Gaza la semaine dernière, a déclaré que lui et son équipe avaient réduit leur consommation à un repas par jour en solidarité avec les citoyens de la bande de Gaza.
Kumar a déclaré à Reuters : "Les gens meurent de faim et ne sont pas traités avec dignité... Ils m'ont dit que les morts sont heureuxpar rapport aux vivants".
F.N