Accueil Politique 19/February/2024 12:00 PM

Al-Maliki devant le ministère de la Justice internationale : Il est temps de mettre fin aux deux poids, deux mesures et nous appelons la Cour à soutenir le droit de notre peuple à l’autodétermination

Al-Maliki devant le ministère de la Justice internationale : Il est temps de mettre fin aux deux poids, deux mesures et nous appelons la Cour à soutenir le droit de notre peuple à l’autodétermination

La Haye, le 19 février 2024, WAFA - Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Riyad Al-Maliki, a déclaré qu'il était temps de mettre fin aux deux poids, deux mesures dans le traitement de la question palestinienne, appelant la Cour internationale de Justice à soutenir le droit de notre peuple à l’autodétermination.

Al-Maliki a ajouté dans son discours devant la Cour internationale de Justice, qui a débuté lundi, ses audiences publiques concernant les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, que depuis plus d'un siècle, le droite du peuple palestinien à l'autodétermination a été refusé.

Il a souligné que le droit à l’autodétermination ne se prescrit pas et n’est pas négociable, et que l’occupation israélienne doit prendre fin sans conditions.

Le ministre des Affaires étrangères a souligné que le génocide dont notre peuple est victime est le résultat de décennies d’impunité de l’État occupant, appelant à la fin des pratiques d’occupation et à la victoire du droit international.

Al-Maliki a  mis l’accent sur la nécessité de soutenir la voie vers la paix qui permettra d’obtenir la justice pour le peuple palestinien, qu’Israël n’a laissé que trois options : Soit le déplacement, soit l’arrestation, soit la mort.

Il a déclaré : Je me tiens devant vous au nom de l'État de Palestine et de son peuple en ce moment historique, au nom des 2,3 millions de Palestiniens de Gaza, dont la plupart sont bombardés, ont des enfants affamés et sont déplacés, et au nom de 3,5 millions de Cisjordanie, y compris Jérusalem, qui souffrent de l'occupation de leurs terres et du racisme, et environ 1,7 million de Palestiniens des territoires  de 1948 qui vivent en Israël et sont traités comme des citoyens de seconde zone, et leurs terres et celles de leurs ancêtres continuent d'être volées.

Et d’ajouter  "Pendant près d'un siècle, notre peuple a été privé de ses droits, notamment du droit au retour et de son droit à l'autodétermination. La Palestine n'est pas une terre sans peuple. Il y avait une vie sociale, culturelle, économique et religieuse,  et il y avait des écoles, des universités, des villages, des familles et des cinémas, et toute leur vie était affectée

Le ministre Al-Maliki a souligné que la Charte des Nations Unies reconnaissait le droit des peuples à l'autodétermination et que ces droits avaient été violés en raison du colonialisme et de l'apartheid.

Al-Maliki a expliqué que le génocide à Gaza, la destruction par Israël, le meurtre de milliers de personnes, dont la majorité étaient des enfants, les affamant, les terrorisant, et la déportation de millions de personnes, étaient dus à l'absence de responsabilité. Les gouvernements israéliens successifs n'ont présenté que trois options aux Palestiniens : soit la déportation, soit l'arrestation, soit la mort.

Il a evoqué que la Cour internationale de Justice a approuvé des mesures temporaires il y a moins d'un mois après le procès intenté par l'Afrique du Sud contre Israël pour avoir commis le crime de génocide, alors qu'Israël continue ses violations sur nos terres à des fins coloniales, ce qui constitue une violation malveillante du droit international, soulignant que la solution réside dans le respect du droit international et l'arrêt immédiat de l'occupation illégale.

Il a souligné l'engagement de l'État de Palestine envers le droit international et a déclaré : « Le droit doit prévaloir sur le recours à la force, et que la Palestine a choisi la justice et non la vengeance, et le droit de notre peuple à la justice a été nié pendant des années.

« L'engagement de l'État de Palestine en faveur des droits de notre peuple à établir son État indépendant aux frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité et de la légitimité internationale, ainsi qu'en faveur d'un solution permanente pour deux États démocratiques vivant côte à côte dans la sécurité et la stabilité » a-t-il affirmee.

Al-Maliki a appelé à la nécessité de mettre fin aux deux poids, deux mesures dont notre peuple a souffert, et que le droit international soit appliqué à tous les pays, et qu'aucun État ne soit au-dessus des lois, ni qu'un peuple ne soit privé de ses droits et à la protection.

Il a appelé la Cour internationale de Justice, après avoir entendu les preuves juridiques, à ne pas oublier le peuple palestinien, sa lutte et ses sacrifices pour vivre en tant qu'individus, communautés et nation.

Les audiences d'aujourd'hui s'inscrivent dans le contexte de la demande de l'Assemblée générale des Nations Unies d'obtenir un avis consultatif de la Justice internationale sur les effets de l'occupation israélienne qui dure depuis plus de 57 ans et se poursuivra pendant six jours entre le 19 et le 26 février.

Le 11 novembre 2022, la Quatrième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies, la Commission spéciale sur les questions politiques et la décolonisation, a adopté un projet de résolution soumis par l'État de Palestine pour demander un avis consultatif juridique à la Cour internationale de Justice  sur la nature de l'existence de l'occupation coloniale israélienne sur le territoire de l'État de Palestine, y compris Jérusalem.

Au cours des sessions, la Cour devrait entendre des exposés de 52 pays,  un nombre sans précédent dans l'histoire de la Cour, en plus de l'Union africaine, de l'Organisation de la coopération islamique et de la Ligue des États arabes.

C'est la deuxième fois que l'Assemblée générale des Nations Unies demande à la Cour internationale de Justice, également connue sous le nom de Cour mondiale, d'émettre un avis consultatif concernant le territoire palestinien occupé.

En juillet 2004, l'Assemblée générale a demandé un avis juridique sur les actions israéliennes dans le territoire occupé en décembre 2003 concernant la construction du mur d'apartheid en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Quelques mois plus tard, en juillet 2004, le tribunal a estimé que la construction du mur contrevenait au droit international et devait cesser, et que les parties construites devaient être démantelées.

Bien que les avis consultatifs émis par la Cour internationale de Justice ne soient pas contraignants, ils revêtent une autorité morale et juridique importante et pourraient éventuellement faire partie des normes du droit international et sont juridiquement contraignants pour les États.

F.N

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