Genève, le 27 février 2024, WAFA- L'ONU a confirmé aujourd'hui mardi, que les forces d'occupation israéliennes empêchent « systématiquement » l'accès aux habitants de Gaza qui ont besoin d'assistance, ce qui complique la tâche d'acheminement de l'aide dans une zone de guerre qui n'est soumise à aucune loi.
Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a déclaré qu'il était devenu presque impossible de mener des opérations d'évacuation des malades et des blessés et d'acheminer l'aide dans le nord de Gaza, et que la situation devenait également de plus en plus grave dans le sud de la bande de Gaza.
Ces dernières semaines, l’occupation israélienne a empêché l’envoi de tous les convois humanitaires prévus vers le nord. La dernière aide autorisée remonte au 23 janvier, selon l'Organisation mondiale de la santé.
Ce qui rend la situation plus difficile, même les convois qui avaient été préalablement autorisés et inspectés par les autorités d’occupation israéliennes ont été bloqués ou exposés à plusieurs reprises aux tirs.
Laerke a évoqué un incident survenu dimanche dernier lorsque les forces d'occupation ont empêché pendant sept jours un convoi organisé par l'Organisation mondiale de la santé et le Croissant-Rouge palestinien pour évacuer les patients de l'hôpital assiégé d'Al-Amal, dans la ville de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, pendant des heures et avaient arrêté un certain nombre d'ambulanciers.
Laerke a déclaré aux journalistes à Genève : "Malgré la coordination préalable de tout le personnel et des véhicules avec la partie israélienne, les forces israéliennes ont arrêté le convoi dirigé par l'Organisation mondiale de la santé au moment où il a quitté l'hôpital et l'ont empêché de se déplacer pendant plusieurs heures".
Il a ajouté : « L'armée israélienne a forcé les patients et les employés à sortir des ambulances et a déshabillé tous les ambulanciers. »
Il a précisé que le convoi transportait 24 patients et a dû laisser 31 autres patients à l'hôpital Al-Amal, qui a cessé de fonctionner après avoir été soumis à une quarantaine d'attaques le mois dernier seulement, qui ont entraîné la mort d'au moins 25 personnes.
« Trois ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien ont ensuite été arrêtés », a déclaré Laerke, ajoutant qu'un seul d'entre eux avait été libéré jusqu'à présent.
Il a souligné : "Il ne s'agit pas d'un incident isolé. (...) Les convois humanitaires ont été la cible de tirs et ont été systématiquement empêchés d'atteindre ceux qui en avaient besoin."
« L'incapacité à fournir des installations adéquates pour l'acheminement de l'aide dans tout Gaza signifie que les travailleurs humanitaires sont exposés de manière inacceptable et évitable au risque d'arrestation, de blessure ou pire » a souligné Laerke.
La Société du Croissant-Rouge palestinien a déclaré avoir suspendu ses opérations à Gaza pendant 48 heures parce qu'Israël, puissance occupante, n'a pas réussi à assurer la sécurité de ses équipes médicales d'urgence.
Laerke a déclaré que les Nations Unies continueront de rappeler aux forces d’occupation israéliennes qu’elles sont tenues, au minimum, de faciliter le « passage sûr, fluide et rapide » des missions d’aide, lorsqu’elles en sont informées.
L'agression israélienne en cours contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre a conduit au martyre d'environ 30 000 citoyens de Gaza, dont la plupart sont des femmes et des enfants, un bilan infini.
F.N
