Par Khader Za’anoun

Gaza, le 8 mars 2024, WAFA-

Alors que le monde célèbre la Journée internationale de la femme, les femmes palestiniennes continuent d'être victimes de la guerre génocidaire israélienne en cours, devenant des martyres, des blessées, des prisonnières et déplacées d'un endroit à un autre, craignant les bombardements israéliens incessants.

Au cours des 154 jours consécutifs de l’offensive israélienne contre l’enclave palestinienne, environ 9 000 femmes, dont des milliers de mères et de femmes enceintes, ont perdu la vie à cause des attaques des forces d'occupation israéliennes, tandis qu’environ 60 000 autres souffrent de malnutrition et du manque de soins de santé.

Selon les statistiques, environ 5 000 femmes enceintes à Gaza accouchent chaque mois dans des conditions difficiles, dangereuses et insalubres provoquées par les bombardements israéliens continus, et les déplacements forcée. Ils constituent 49 % de la population, la plupart en âge de procréer, confrontés à des conditions de santé et psychologiques exacerbées, selon les organisations internationales, régionales et locales.

La dame Wisam Hamad a perdu des membres de sa famille après avoir été déplacée du quartier de Daraj vers le quartier de Tal al-Hawa, dans la ville de Gaza, en raison de bombardements intenses de chars près du rond-point d'Al-Maliya. Huit membres de son ménage, dont sa fille Hind, âgée de six ans, ont été tués.

Elle a déclaré : « Ma fille Hind a été tuée par les balles de l'occupation devant le monde entier, en direct à la télévision, sans que personne ne bouge ou n'intervienne pour arrêter cette guerre et ce massacre commis contre nous. »

En cette Journée internationale de la femme, elle a exprimé sa déception envers tous ceux qui n'ont pas aidé sa fille, Hind, et les membres de sa famille, exprimant son espoir que les femmes de Palestine vivront en paix et en sécurité et que cette guerre insensée menée par Israël dans la bande de Gaza prendra fin.

La dame âgée, Hajja Ni'ma Abu Sultan du camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de Gaza, a déclaré : « Nous perdons nos fils et nos jeunes qui meurent pour sauver leurs enfants et leurs mères dans des tentes et des abris, et pour leur fournir des moyens de subsistance décents, notamment des sacs de farine. »

Ni’ma a perdu son fils alors qu'elle attendait de l'aide pour entrer dans le nord de Gaza, au rond-point de Naplouse, près de la rue côtière Al-Rashid, dans la ville de Gaza.

Elle a ajouté en pleurant amèrement : « Arrêtez la guerre, ô peuple, et agissez pour Gaza. Gaza meurt chaque jour. Gaza n'est pas un grand pays, mais un point sur la carte. Nos enfants sont morts de faim, ont mangé de la nourriture des animaux et est allé chercher de la farine mais est revenu alors que les martyrs étaient transportés sur des charrettes ».

Saimaa Nasser, une mère de 25 ans de Beit Hanoun, tenant dans ses bras sa petite fille Sila, née pendant la guerre, a déclaré : « Je cherche du lait pour ce bébé parce que je ne peux pas l'allaiter. Je ne mange pas de nourriture saine et ma fille mourra de faim. Nous voulons de la nourriture et une vie décente. »

Nasser a montré du doigt son autre jeune fille qui lui tenait la main, en disant : « Quelle est sa faute si elle a faim ? Nous faisons la queue pendant des heures pour obtenir une boîte de lait, et nous ne l'obtenons pas.

Plusieurs femmes ont lancé un appel urgent au monde depuis le cœur du massacre, soulignant que les femmes palestiniennes manquent des nécessités les plus élémentaires de la vie. Beaucoup sont soumis à des massacres systématiques et à des assassinats intentionnels lors des retransmissions en direct. Un grand nombre d’entre elles sont blessés et détenus par l’occupation dans des conditions inhumaines.

Ces femmes n'ont trouvé aucun refuge dans la bande de Gaza et ont appelé les pays et les organisations internationales à traduire leurs paroles en actions lorsqu'il s'agit de défendre les droits des femmes, prendre des mesures immédiates et sérieuses pour mettre fin à la guerre contraire à l'éthique menée par Israël dans la bande de Gaza, ce qui constitue un premier pas vers la récupération du minimum vital.

H.A