Par Hatem Abu Daqqa
Khan Younis, le 24 avril 2024, WAFA-
« Al-Faraheen », une zone localisée à l’est de la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, qui était, avant l’agression israélienne, pleine de vie mais aujourd’hui elle est devenue une zone fantôme dépourvue de tout semblant de vie.
L'offensive israélienne contre cette zone a provoqué la destruction de 99% des maisons des civils palestiniens, et la dévastation touche tout « les personnes, les arbres et les pierres ».
L’ingénieur Atef Abu Daqqa, un habitant de la zone, affirme que la destruction a également affecté les infrastructures, notamment les routes, les conduites d'eau et d'électricité, ainsi que les réseaux de communication, car ils sont devenus non viables.
Cette zone, habitée par environ 2 500 personnes des familles Abu Daqqa et Qudaih, a été la victime des invasions et des destructions pendant l’intifada d’Al-Aqsa et aussi en 2014, des dizaines de maisons dans cette zone ont été détruites lors de l’agression israélienne contre Gaza.
La zone est située sur environ 500 dunums et compte plus de 350 maisons, et elle se trouve à environ 600 mètres de la frontière orientale de l’enclave palestinienne.
Israël a rendu sinistrée la région « Al-Faraheen », où il a anéanti les bâtiments qui constituaient un chef-d’œuvre architectural par leur construction, leur forme et leur beauté, ainsi que la mosquée dont le minaret était visible depuis de nombreux endroits de l’enclave côtière.
Les destructions laissées par l’occupation israélienne à « Al-Faraheen » ne changent pas le désir des Palestiniens d’y retourner malgré ce qui lui est arrivé, et c'est ce qu'a déclaré le vieillard de 78 ans, Mahmoud Abu Daqqa qui a perdu sa maison à deux étages à par les bombardements israéliens.
Il a averti que Israël en tant que la puissance occupante avait l'intention de déplacer les habitants de la région et de ne plus y retourner, en tirant continuellement et en ciblant quiconque tenterait d'atteindre sa maison détruite.
Hajj Adnan Abu Daqqa, qui a perdu cinq maisons pour lui et ses fils et a été contraint de fuir vers Rafah, il a déclaré : « Tout est perdu et nous n'avons plus de place où retourner. C'est la troisième fois que ma maison et celles de mes enfants sont détruites, mais cela ne diminuera pas notre détermination et notre volonté de la reconstruire ».
Il a appelé les autorités concernées à assurer les nécessités de vie et de résilience de la population de la région, afin qu'elles puissent y retourner malgré l'occupation.
Le journaliste Abdullah Abu Daqqa a estimé que la destruction et la dévastation survenues dans la région reflètent la haine de l’occupation israélienne, qui force ses habitants à la quitter et à se déplacer vers un autre endroit, comme cela a été le cas dans les zones nord de la bande de Gaza.
Il a souligné que toutes les tentatives israéliennes, de destruction et de sabotage ne réussiront pas à forcer les habitants de la région à évacuer, et que les déplacements provoqués par l'agression prendront fin et que les gens y retourneront.
Des dizaines de Palestiniens de la région « Al-Faraheen » ont été tués et arrêtés depuis le début de l'occupation israélienne des territoires palestiniens, à travers l'Intifada Al-Aqsa, lorsque les deux citoyens Abdul Ghani et Ibrahim Abu Daqqa ont été tués, et dernier martyr de cette agression était le journaliste Samer Abu Daqqa, caméraman de la chaîne satellite Al Jazeera.
Il a appelé le Comité international de la Croix-Rouge et les organisations de défense des droits de l'homme à assumer leur responsabilité de fournir les nécessités de la vie, afin que les populations puissent vivre sur leurs terres.
Il convient de mentionner que 50 % de la population de la région dépend de l'agriculture, car la région constitue le panier de légumes du gouvernorat de Khan Younis.
H.A