Ecrit par Al-Akhras Aseel
Traduit par Seyoury Nawal
Ramallah, le 14 mai 2024, WAFA- Il y a 76 ans, le mouvement sioniste a réussi à occuper la terre de Palestine, par des crimes de génocide, de déplacement forcé et de nettoyage ethnique de notre peuple, dans ce qui est devenu la Nakba.
La Nakba, qui a coïncidé avec l'acte de plus de 70 massacres perpétrés par les gangs sionistes contre les enfants de notre peuple, a constitué une grande tragédie, ayant entraîné le martyre de plus de 15 000 Palestiniens et le déplacement d'un million de Palestiniens sur les 1,4 million qui résidaient en Palestine historique en 1948, selon les données de l'Agence centrale de statistique.
L'occupation israélienne pratique encore les pires crimes contre le peuple palestinien depuis la Nakba et jusqu'à ce jour, notant que les crimes ont escaladé lors d’agression continue sur la bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, qui a fait 35 091 martyrs.
"Après le 7 octobre 2023, Israël est entré dans une phase de reproduction de la Nakba, dépassant de loin la première Nakba de 1948, en termes de niveaux de destruction, de déplacements forcés, de meurtres et de génocide", a affirmé le membre du comité exécutif de l'Organisation de libération, le président du Département des affaires des réfugiés, Ahmed Abo Houli.
Dans un entretien avec WAFA, il a ajouté que la Nakba est un acte durable dans le temps et dans l'espace, prolongeant toute l'existence palestinienne en Palestine et au-delà, ce que nous voyons aujourd'hui s'inscrit dans le cadre d'un plan de déplacement forcé qui rend impossible la vie des Palestiniens dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem, et les pousse à quitter leur pays et leur terre.
À propos de la commémoration de la Nakba, il a déclaré : " Son slogan est " La Palestine reste et l'occupation disparaît ", et l'accent sera mis cette année sur les concepts de base liés à la Nakba, en particulier le génocide, le déplacement forcé, le nettoyage ethnique d'une part, et le droit au retour et à la résistance d'autre part.
En outre, Abo Houli a souligné que cette année, la commémoration de la Nakba marque un mouvement de solidarité sans précédent avec notre peuple, contre le génocide, qui s'étend aux universités, aux syndicats, aux associations et aux parlements mondiaux.
Abo Houli a souligné qu'Israël pratique le génocide et les tentatives de déplacement forcé des citoyens palestiniens dans la bande de Gaza, et sous couvert de guerre, de destruction et de génocide, et il mène un nettoyage ethnique et des déplacements forcés en Cisjordanie, y compris à Jérusalem.
À cet égard, il a également expliqué que le nettoyage ethnique et le déplacement forcé se traduisent par: la démolition systématique de maisons, l'extrémisme direct, les agressions contre des milliers de Palestiniens de Jérusalem, qui ont été forcés de quitter leurs maisons et de se déplacer vers d'autres endroits, à Kafr Aqab, Qalandiya, Ramallah et Jéricho, et dans les communautés bedouines, en particulier celles situées à la frontière orientale avec le royaume hashémite de Jordanie, à partir de Masafer Yatta et Bnei Na'im au sud, jusqu'aux étendues de la mer Morte, à la plaine de Jérusalem, à Jéricho, aux vallées centraux et au nord de la province de Tubas, où un grand nombre de communautés bédouines ont été enlevées de ces zones, qui représentent les stratégies de migration et d'occupation politiques des Palestiniens, et dont Israël a tenté d’expulser les citoyens.
De plus, il a noté que le gouvernement israélien actuel, qui représente le foyer de la colonisation, de l'extrémisme et de la haine, travaille à la résolution du conflit, et pour y parvenir, il a travaillé à plusieurs niveaux, à savoir: éliminer la question des réfugiés, y compris l'attaque directe contre les camps, leur destruction et leur élimination, qui sont des preuves de la souffrance de notre peuple depuis 1948, et la tentative désespérée de saper le travail de l'UNRWA, dans le cadre d'un plan spécifique qui cherche à détruire la position, le rôle, la légitimité et le mandat de cette institution internationale, et ce qu'elle représente des dimensions importantes de la question des réfugiés en termes de droits, de services et d'humanité.
Abo Houli a averti qu'Israël vise à éliminer les camps, considérant que la question des réfugiés est au cœur de la question nationale palestinienne, et que l'attaque contre eux vise à éliminer l'idée de la révolution, de la lutte et de l'adhésion aux droits. Les camps sont au cœur du stock de la révolution, le lieu de reproduction de la culture palestinienne et de l'identité de la lutte palestinienne.
A propos de la cible de l'UNRWA, Abo Houli a déclaré : " La cible d'Israël de l'UNRWA n'est pas nouvelle, mais elle date de l'histoire de cette agence internationale. " Il a ajouté : " Israël a essayé pendant des années de la faire chanter, de faire chanter les commissaires généraux qui ont supervisé son travail, et a essayé par tous les moyens de faire de son travail une agence d'intégration, mais elle a maintenu son rôle et son mandat de protection et de secours des réfugiés. "
De plus, il a expliqué que l'attaque israélienne contre l'UNRWA a pris deux voies: la première vise à saper les fondements juridiques sur lesquels repose la cause des réfugiés, à savoir les résolutions 302 de 1949, qui a créé l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et 194 - adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1948, connue sous le nom de " loi du retour ", qui décide que les réfugiés palestiniens souhaitant retourner chez eux et vivre en paix avec leurs voisins devaient être autorisés à retourner le plus tôt possible, et qu'il fallait verser une indemnisation pour les biens de ceux qui décidaient de ne pas retourner - en lien étroit entre la fondation de l'UNRWA et les deux résolutions appelant à l'application de la résolution 194.
Il a ajouté qu'Israël cherchait à liquider l'UNRWA en prélude à l'élimination des résolutions internationales et à la reconnaissance internationale de l'existence et de la continuité de la cause des réfugiés.
D'ailleurs, il a souligné que l’arrêt du financement de l'UNRWA, en tant que partie prenante du crime de la famine, du meurtre quotidien, de la guerre de génocide.
N.S