Accueil Rapports et Enquêtes 16/May/2024 11:57 AM

DEI-Palestine : 838 cas de torture commis contre les enfants palestiniens lors de leur détention depuis 2016

DEI-Palestine : 838 cas de torture commis contre les enfants palestiniens lors de leur détention depuis 2016

Ramallah, le 16 mai 2024, WAFA- Le mouvement Défense des Enfants International- Palestine a confirmé que les forces d'occupation israéliennes continuent de maltraiter et de torturer les enfants palestiniens qu'elles arrêtent de manière systématique et généralisée.

Le Mouvement mondial a documenté le cas de l'enfant Majd Radwan, 14 ans, de la ville d'Azzoun dans le gouvernorat de Qalqilya, qui a été soumis à la torture et aux mauvais traitements par les soldats israéliens lors de son arrestation le 29 avril dernier.

Majd a raconté : « Les soldats de l'occupation m'ont arrêté alors que j'étais dans le quartier ouest de la ville avec un groupe de mes amis, après que deux véhicules militaires les aient poursuivis sur une courte distance, au cours de laquelle mes amis ont réussi à s'enfuir, tandis que j'ai été obligé de m'arrêter de peur d'être piétiné ».

 « Dès que je me suis arrêté, une dizaine de soldats sont sortis des deux véhicules militaires et ont pointé leurs armes sur moi. Puis l'un d'eux s'est avancé et m'a frappé au visage avec ses bottes militaires et je suis tombé à terre. Il a continué à m’agresser sévèrement pendant environ 30 minutes consécutives ».

« Ce soldat me frappait avec la crosse de son arme, ses mains et ses pieds, et je criais et pleurais de peur et de douleur. Puis il m'a attaché les mains avec une seule attache en plastique dans le dos et m’a bandé les yeux, puis il m’a poussé dans l’une des jeeps militaires et m’a fait asseoir sur le sol ».

Le mineur Majd a ajouté : « À l'intérieur de la jeep, deux soldats ont renouvelé leur assaut contre moi, me frappant violemment sur tout le corps. L'un d'eux a mis le devant de sa botte militaire dans ma bouche, tout en me piétinant la poitrine avec son autre botte, et je criais et pleurais de douleur et de peur, j'avais l'impression que j'allais suffoquer, et cet assaut a duré pendant environ 10 minutes. »

Les soldats de l'occupation ont emmené l'enfant Majd au point militaire établi à l'entrée nord d'Azzoun, selon ce qu'il a rapporté au mouvement mondial, mentionnant que les passages à tabac et les insultes se poursuivaient en plus d’une tentative d’étouffer l’enfant à travers de serrer les mains sur le cou, ce qui a conduit à la perte de conscience.

Au niveau psychologique, les soldats d’occupation ont jeté l’enfant près d’un chien et d’un chat en lui se moquant parce qu’il pleuré de peur et supplié les soldats et effectivement, « Le chien et le chat se sont approchés de moi et j'ai senti le corps du chien me toucher en faisant un bruit effrayant », a dit Majd. « Chaque fois qu'il s'approchait trop de moi, le soldat le tirait un peu, tandis que le chat me causait plusieurs blessures au visage et sur diverses parties du corps, et cela a continué jusqu'à environ deux heures ».

Le soldat israélien a éloigné le chien et le chat de l'enfant Majd, puis est revenu vers lui et l'a frappé à la poitrine et à la tête avec ses pieds, et lui a cogné la tête contre un mur à plusieurs reprises, selon le témoignage de l’enfant.

Et d’ajouter : « J'étais épuisé et je ne pouvais plus pleurer ni crier. J'avais très soif, alors j'ai demandé de l'eau au soldat, mais il a ignoré ma demande et m'a demandé de garder le silence. Après cela, j'ai été tiré et poussé dans une jeep militaire, et la scène de torture sauvage a été répétée et l'un des soldats m'a dit en arabe : « Je veux te casser les mains et les jambes avant de me frapper violemment aux mains et aux pieds », a déclaré l'enfant Majd.

Les soldats d’occupation ont délibérément transféré l’enfant entre plusieurs centres de détention dans divers pans cisjordaniens, au cours de ces transferts, les soldats ont agressé, insulté et créché sur l’enfant en plus de le photographier d’une manière sarcastique.

« Je me sentais étourdi et épuisé à cause du fait d'avoir été privé de nourriture, d'eau ou d'aller aux toilettes pendant toute ma détention. Deux heures plus tard, j'ai été embarqué dans un véhicule. Après environ 10 minutes, le véhicule s'est arrêté et l'un des soldats a enlevé le bandage en plastique de ma main et le bandeau sur mes yeux, et m'a poussé hors du véhicule. J'ai regardé autour de moi et j'ai réalisé que j'étais à l'intersection du village de Haris, près du village « Ariel », a déclaré l'enfant Majd.

Il a poursuivi : « Je ne pouvais ni bouger ni me tenir debout et je suis resté au sol jusqu'à ce qu'un véhicule palestinien s'arrête à côté de moi, et son chauffeur m'a emmené dans ma ville d'Azzoun après que je lui ai raconté ce qui m'était arrivé. Là, j’ai été transféré à l’hôpital gouvernemental d’Azzoun, où j’ai reçu les premiers soins, avant de rentrer chez moi. »

Au cours de la période allant du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2023, le mouvement Défense des Enfants International a documenté 838 cas de torture commis par les forces d’occupation israéliennes contre les enfants palestiniens lors de leur arrestation.

Le Mouvement mondial a averti que la politique continue d'impunité et de manque de responsabilité dont jouissent les soldats d'occupation, et le fait qu'ils savent qu'ils ne seront pas tenus responsables de leurs actes, quels qu'ils soient, les encourage à poursuivre et à intensifier leurs violations, ce qui constitue une menace pour la vie des civils palestiniens, en particulier des enfants.

L’interdiction complète et absolue de la torture inscrite dans le droit international signifie qu’aucun enfant ou adulte ne sera soumis à la torture ou à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

H.A

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