Accueil Rapports et Enquêtes 14/December/2024 12:52 PM

 Le citoyen de Gaza... Il paye de sa vie pour avoir de la farine 

 Le citoyen de Gaza... Il paye de sa vie pour avoir de la farine 

 

Ecrit par Al-Fara Ali  

Traduit par Seyoury Nawal  

Ramallah, le 14 décembre 2024, WAFA- Les citoyens de la bande de Gaza paient leur vie pour obtenir de la farine, dont le prix a atteint des niveaux records qui sont inacceptables pour la raison et la logique. 

Les citoyens cherchaient constamment des sources qui pourraient avoir des prix raisonnables pour la farine, ce qui a poussé beaucoup à aller à l'est, à l'ouest, au sud et au nord à la recherche de farine à un prix abordable. 

Poussés par la faim et les pleurs des enfants, des pères sacrifiant leur vie pour fournir un pain à leur famille, ils se sont mis à la recherche de commerçants qui leur ont dit qu'ils avaient de la farine à bas prix, sans se soucier des dangers qui les attendaient de la part des tireurs d'élite, des canons et des avions de l'occupation israélienne. 

Un habitant de Rafah, Abd Al-Rauf Al-Fara, qui a été déplacé avec sa famille de la ville de Rafah à la ville de Khan Yunis, raconte l'incident qui s'est produit avec ses deux enfants qui ont essayé d'obtenir de la farine environ une semaine avant Rafah, mais ils n'ont plus eu de nouvelles depuis. 

La dernière chose que Al-Fara a reçue de ses fils, c'est un appel de son fils Mohammed le jour où ils sont allés chercher de la farine à Rafah, qui lui a dit qu'il avait été blessé alors que son frère Khaled avait été martyrisé. 

L'histoire a commencé quand son fils aîné, Khaled, qui vivait avec lui dans une maison du centre de Khan Yunis, a reçu un appel de son jeune frère Mohammed, qui était obligé de vivre dans une tente à Mawasi, à l'ouest de la ville, l'invitant à aller avec lui à la ville de Rafah pour obtenir de la farine à des prix qui seraient abordables, en lui assurant que la zone où il se trouvait se trouvait à la périphérie du nord de Rafah et qu'il n'y avait aucun danger. 

Al-Fara a tenté de dissuader ses fils d'y aller, craignant les risques auxquels ils pourraient être confrontés, mais son fils Mohammed lui a assuré qu'un commerçant avait réussi à accéder à son magasin dans la région de Nasr au nord de Rafah et qu'il y avait de grandes quantités de farine qu'il vendait à son ancien prix. 

Il a ajouté : "Mon fils Khaled s'est rendu à son frère et à la ville de Rafah pour obtenir de la farine, mais le retard de leur retour m'a rendu très inquiet. J'ai essayé de les contacter en vain, et nous avons reçu des nouvelles du retour de certains voisins de Rafah, mais ils n'avaient aucune nouvelle de mes fils". 

En outre, il a suivi : ‘Quand Mohammed m'a dit qu'il avait été blessé et que son frère Khaled avait été martyr, mes jambes ne pouvaient plus me porter, je me suis effondrée et je ne sais pas si j'étais tombée dans le coma, mais je me suis réveillée au son de mes fils et de mon frère à côté de moi qui essayaient de comprendre pourquoi j'étais effondrée’. 

Al-Fara a également affirmé qu'il ne savait rien d'eux depuis le premier appel il y a une semaine, ni de leur nouvelle adresse, ni s'ils y étaient parvenus. Il a ajouté qu'un de ses proches lui avait dit que des citoyens avaient vu à l'est de Rafah quatre cadavres qui pourraient être leurs enfants. 

Al-Farar a ajouté : ‘Il y a deux jours, le Croissant-Rouge et la Défense civile ont réussi à récupérer des corps dans différentes parties de Rafah. Ils m'ont appelé pour identifier mon fils, mais je ne les ai pas trouvés. J'ai alors senti une impulsion d'espoir de les voir vivants, bien que toutes les preuves confirment que ce n'est pas possible’. 

Il a indiqué que son fils aîné, Khaled, a trois fils, dont deux garçons de 10 ans, tandis que le plus jeune, Mohammed, a deux fils, tous deux de cinq ans.  

L'agression incessante de l'occupation sur la bande de Gaza a détruit toutes les propriétés de Al-Fara, privant ses fils de l'entreprise qu'ils possédaient. 

La ville de Rafah est toujours soumise, pour le septième mois consécutif, à une agression terrestre qui a inclus l'occupation du soi-disant axe de Philadelphie, situé à la frontière avec la République arabe d'Égypte. Les statistiques et les estimations indiquent que l'occupation a complètement détruit environ 80% des bâtiments de Rafah. 

Certains citoyens des provinces de Khan Yunis et du centre ont été tentés par les prix bas des marchandises situées à la périphérie de la ville pour essayer d'y accéder dans le contexte des prix exorbitants des denrées alimentaires, en particulier de la farine, où le prix du kilo a atteint 40 shekels, soit un sac de 25 kilos qui atteint 1000 shekels. 

N.S  

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