New York, le 16 janvier 2025, WAFA- Environ 69% des bâtiments de la bande de Gaza ont été détruits ou endommagés, soit un total de 170 812 bâtiments, selon la dernière évaluation des dommages réalisée par le Centre satellitaire des Nations Unies (UNOSAT), jusqu'au 1er décembre 2024.
À leur tour, les chercheurs américains Corey Sher et Jamon Van Den Hoek, s'appuyant également sur des analyses satellites, mais utilisant une méthodologie différente, ont dénombré 172 015 bâtiments partiellement ou totalement endommagés dans la bande de Gaza, jusqu'au 11 janvier, ce qui équivaut, selon leurs calculs, à 59, 8% des bâtiments du secteur palestinien.
Selon les analyses satellites menées par les deux chercheurs américains, dans la ville de Gaza, située au nord de la bande de Gaza, qui comptait 600 000 habitants avant la guerre d'extermination israélienne, près des trois quarts des bâtiments (74,2%) ont été bombardés.
A Rafah, la ville la plus au sud de Gaza, la moins endommagée des grandes villes de la bande, les analyses des chercheurs ont montré que 48,7% de ses bâtiments ont été endommagés par les bombardements de l'occupation, contre 33,9% en avril.
Des maisons et des façades d'immeubles ont été partiellement ou totalement détruites à Rafah, où les forces d'occupation israéliennes mènent des opérations terrestres depuis début mai.
De son côté, Amnesty International affirme que plus de 90 % des structures construites sur une superficie de plus de 58 kilomètres carrés, situées le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, ont apparemment été « détruites ou gravement endommagées » entre octobre 2023 et Mai 2024. .
Selon les estimations de l'ONU, la reconstruction du secteur prendra jusqu'à 15 ans et coûtera plus de 50 milliards d'euros.
Pendant la guerre, les forces d’occupation israéliennes ont fréquemment pris pour cible les hôpitaux de la bande de Gaza, provoquant la mort, les blessures et l’arrestation de milliers de personnes, dont des patients et du personnel médical.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'hôpital Martyr Kamal Adwan, l'un des rares établissements médicaux du nord de la bande de Gaza encore opérationnel, est devenu « vide » et « hors service » après avoir été pris pour cible par les forces d'occupation israéliennes fin décembre. .
L'organisation sanitaire de l'ONU indique également que seulement 18 hôpitaux sur 36 fonctionnent « partiellement », avec une capacité totale de 1 800 lits.
Le 31 décembre, les Nations Unies ont averti que le système de santé de la bande de Gaza était « au bord de l’effondrement total ».
Du côté des lieux de culte, en combinant les données du Centre satellitaire des Nations Unies et de la base de données internationale OpenStreetMap (données collaboratives et ouvertes), il apparaît que 83% des mosquées du secteur ont été partiellement ou totalement endommagées.
Les écoles de la bande de Gaza, qui servent d'abris aux déplacés depuis le début de la guerre, y compris celles qui arborent le drapeau des Nations Unies, ont également payé un lourd tribut à la guerre, car elles ont été bombardées à plusieurs reprises par l'armée d'occupation. .
Au 1er décembre, l’UNICEF a recensé au moins 496 écoles endommagées, soit environ 88 % des 564 établissements recensés. Parmi ces écoles, 396 ont été directement touchées.
Selon les images prises par le Centre satellitaire des Nations Unies le 26 septembre 2024, 68 % des terres agricoles de la bande de Gaza, soit 103 kilomètres carrés, ont été endommagées à cause de la guerre.
Dans le gouvernorat du nord de Gaza, le pourcentage de terres agricoles endommagées a atteint 79%, et dans le gouvernorat de Rafah, 57%.
Les dommages causés aux actifs agricoles, y compris les systèmes d’irrigation, les fermes d’élevage, les vergers, les machines et les installations de stockage, sont beaucoup plus élevés, allant de 80 % à 96 % début 2024, selon un rapport publié en septembre par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Quant au réseau routier, le taux de dégâts a atteint 68%, puisqu'un total de 1.190 kilomètres de routes ont été détruits à cause de la guerre, dont 415 kilomètres gravement endommagés et 1.440 kilomètres moyennement endommagés, selon une « analyse préliminaire » réalisée par UNOSAT le 18 août.
F.N
