NOUVELLES IMPORTANTES
Accueil Rapports et Enquêtes 14/March/2025 02:14 PM

Gaza submergée par les eaux usées : une catastrophe écologique en cours

Gaza submergée par les eaux usées : une catastrophe écologique en cours

Gaza, le 14 mars 2025, WAFA- La bande de Gaza est confronté à une catastrophe environnementale croissante, marquée par l’inondation de plusieurs rues par les eaux usées.

Cette crise résulte du blocus sévère imposé par les autorités d’occupation, entraînant l’arrêt des stations de pompage en raison de la fermeture des points de passage, de l’interdiction d’entrée du carburant et de la coupure de l’électricité. Cette situation met en péril la santé des habitants et accroît le risque de propagation d’épidémies et de maladies.

Une crise aggravée par le blocus :

Après la fin de la première phase de l’accord de cessez-le-feu au début de mars, l’occupation a de nouveau fermé tous les points de passage vers Gaza, empêchant l’entrée de l’aide humanitaire et utilisant la famine comme une nouvelle arme de guerre. Cela a conduit à une grave pénurie de carburant nécessaire au fonctionnement des infrastructures essentielles, y compris les stations d’eau et d’assainissement, exacerbant ainsi la détérioration des conditions environnementales et sanitaires.

Des avertissements sur un désastre sanitaire et écologique :

Le porte-parole de la municipalité de Gaza, Hosni Mahnna, a mis en garde contre la gravité de la situation, notamment dans les zones basses où les inondations sont fréquentes. Il a expliqué que le ciblage des stations de traitement des eaux usées, des bassins de collecte des eaux de pluie et des principales conduites par l’occupation, combiné au manque de carburant pour faire fonctionner les générateurs, a entraîné une catastrophe environnementale majeure dans la ville.

Selon lui, la situation est devenue incontrôlable, avec des rues submergées par les eaux usées et la prolifération de mauvaises odeurs, d’insectes et de rongeurs, augmentant les risques sanitaires.

Une infrastructure totalement détruite :

Depuis plus de 17 mois, Gaza est plongée dans l’obscurité en raison des sanctions imposées par Israël, provoquant une crise humanitaire aiguë affectant 2,4 millions de personnes.

Lors de la dernière guerre, l'armée d'occupation a détruit environ 175 000 mètres de réseaux d’assainissement, ainsi que 88 % des infrastructures du territoire, incluant des habitations, des installations vitales et des services essentiels.

Les réseaux électriques ont également subi d’importants dommages, avec plus de 830 kilomètres de lignes à moyenne tension et 2 700 kilomètres de lignes à basse tension détruits, en plus de la destruction de plus de 2 105 transformateurs électriques.

Des habitants plongés dans la détresse :

Mohammed Barakat, un habitant vivant près du bassin de Sheikh Radwan, décrit la souffrance quotidienne causée par le mélange des eaux usées et des eaux de pluie, transformant la zone en un foyer de maladies et de dangers sanitaires. Il affirme que les inondations récurrentes et la détérioration des conditions de vie rendent la vie insupportable. Il met en garde contre des conséquences désastreuses si la situation perdure.

Menace d’effondrement des bâtiments et de contamination de la nappe phréatique :

Mahnna a alerté sur le fait que de nouvelles précipitations pourraient provoquer un débordement des eaux usées, entraînant un risque d’effondrement des bâtiments autour du bassin de Sheikh Radwan et une inondation de la région par les eaux polluées. De plus, l’infiltration de ces eaux dans la nappe phréatique pourrait gravement contaminer l’eau potable de Gaza, posant une menace directe pour la santé publique et aggravant la crise environnementale et humanitaire.

Un appel urgent à une intervention internationale :

Face à cette situation dramatique, la municipalité de Gaza appelle à une intervention internationale immédiate pour éviter une catastrophe environnementale et humanitaire de grande ampleur. Elle exhorte à l’acheminement urgent d’équipements nécessaires à la réparation des infrastructures, afin de protéger la population contre la propagation d’épidémies et de maladies qui risquent de se développer rapidement.

H.A

Nouvelles connexes

Lire la suite