Genève, le10 avril 2025, WAFA - Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré jeudi, que 75% des missions de l'ONU sont empêchées d'entrer dans la bande de Gaza en raison du blocus et des attaques israéliennes.
Lors d'une conférence de presse hebdomadaire, Ghebreyesus a évoqué le blocus total imposé par Israël, puissance occupante, sur la bande de Gaza depuis le 2 mars, empêchant l'entrée de toute nourriture et de tous médicaments.
Il a ajouté : « Au cours de la semaine écoulée, 75 % des missions de l'ONU ont été bloquées ou entravées. Ce blocus laisse des familles en proie à la faim et à la malnutrition, les empêche d'accéder à l'eau potable, à un abri et à des soins de santé adéquats, et augmente les risques de maladie et de décès. »
Ghebreyesus a souligné que les attaques israéliennes contre le système de santé à Gaza se poursuivent, notant que plus de 400 travailleurs humanitaires ont été tués depuis octobre 2023.
Et de poursuivre : « Le 23 mars, l’armée israélienne a attaqué un convoi médical et d’urgence, tuant 15 travailleurs de la santé et humanitaires. Malgré les risques sécuritaires, les restrictions et la diminution des approvisionnements, l’Organisation mondiale de la santé reste présente à Gaza. »
Le directeur de l’OMS a conclu en appelant à « la levée immédiate du blocus de l'aide, la préservation des services de santé, un accès humanitaire sans entrave à toutes les parties de Gaza, la reprise immédiate des évacuations médicales quotidiennes, la libération des détenus à Gaza et, surtout, un cessez-le-feu ».
Depuis le 7 octobre 2023, l’occupation israélienne commet un génocide à Gaza, faisant plus de 166 000 morts et blessés, en majorité des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus.
L'occupation a détruit 34 des 38 hôpitaux, ne laissant que quatre d'entre eux fonctionner à capacité limitée malgré leurs dégâts, dans un contexte de grave pénurie de médicaments et d'équipements médicaux.
Les raids de l'occupation israélienne ont également mis hors service 80 centres de santé, en plus de détruire 162 autres installations médicales.
F.N