New York, le 11 avril 2025, WAFA-Riyad Mansour, représentant permanent de l'État de Palestine auprès des Nations Unies, a adressé jeudi trois lettres identiques au Secrétaire général de l’ONU, au Président du Conseil de sécurité (la France), et au Président de l’Assemblée générale.
Dans ces lettres, il a mis en lumière la détérioration grave et continue de la situation dans les territoires palestiniens occupés, en particulier dans la bande de Gaza. Il a souligné que la condamnation seule ne suffit plus et qu’une action internationale effective est nécessaire pour mettre fin aux crimes de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien.
Mansour a évoqué le massacre perpétré par les forces d’occupation dans le quartier de Shuja’iyya, à l’est de la ville de Gaza, le 9 avril. Ce massacre a coïncidé avec la 77e commémoration du massacre de Deir Yassine de 1948, ce qu’il considère comme une preuve de la poursuite par Israël de sa politique de déni du droit des Palestiniens à l’autodétermination et de tentative d’extermination à travers divers moyens criminels au fil des décennies.
Il a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale d’utiliser tous les moyens juridiques, politiques et économiques disponibles afin de faire pression sur Israël pour qu’elle cesse ses crimes contre les civils palestiniens, y compris les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide. Il a également réclamé un cessez-le-feu immédiat, la mise en œuvre effective des mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de justice, et le respect des résolutions pertinentes de l’ONU, notamment celles du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale et du Conseil des droits de l’homme.
Mansour a dénoncé la poursuite des violations graves par l’occupation, telles que les meurtres, la destruction massive, les déplacements forcés, la famine, et le démantèlement de la vie quotidienne des Palestiniens. Il a affirmé qu’il est inacceptable que les criminels de guerre israéliens échappent à la justice, et que celle-ci doit suivre son cours.
Il a appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités pour mettre fin à l’agression contre le peuple palestinien, contraindre Israël à lever le blocus imposé à Gaza, et garantir l’acheminement immédiat et inconditionnel de l’aide humanitaire — incluant nourriture, eau, médicaments, abris et carburant. Il a également souligné l’importance d’accélérer la mise en œuvre des phases de cessez-le-feu et d’en garantir la durabilité dans toute la bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.
Mansour a conclu son message en affirmant que la fin du génocide et des violations graves doit être une priorité absolue de la communauté internationale. Cela constitue, selon lui, une étape incontournable vers la fin de l’occupation coloniale et du régime d’apartheid, la réalisation de la justice, et la garantie des droits inaliénables du peuple palestinien, au premier rang desquels figure le droit à l’autodétermination et à vivre librement et en paix dans son État indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, conformément au droit international et aux résolutions onusiennes, dans le cadre d’une solution politique juste et globale fondée sur le principe des deux États.
H.A
