Ramallah, le 13 avril 2025, WAFA- Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a déclaré que « le bombardement israélien barbare de l’hôpital Al-Ahli (Baptiste) dans la ville de Gaza, sa destruction totale et sa mise hors service, accompagnés du déplacement forcé des blessés et des malades laissés dans la rue, n’auraient pas pu se produire sans la complicité de la communauté internationale et son inquiétante passivité face à ses responsabilités. »

Le ministère a rappelé, dans un communiqué, que l’occupation a déjà détruit délibérément 34 hôpitaux dans la bande de Gaza, les rendant totalement inopérants, et cela s’inscrit dans une politique persistante de famine, de soif et de privation de médicaments infligée à la population civile.

Il a qualifié le ciblage systématique des hôpitaux, centres de santé et personnels médicaux comme l’une des expressions les plus odieuses du génocide en cours, et une preuve flagrante de mépris pour les lois humanitaires internationales et les principes fondamentaux des droits de l’homme. Cette politique s’inscrit dans une stratégie israélienne méthodique visant à anéantir toutes les conditions de vie à Gaza et à transformer le territoire en une zone invivable, forçant ainsi la population à l’exil par la force militaire.

Le ministère a enfin souligné que le Conseil de sécurité des Nations Unies porte l’entière responsabilité de son échec à protéger les civils, à imposer un cessez-le-feu immédiat, à rouvrir les points de passage, à permettre une aide humanitaire durable et à mettre en œuvre tous les mécanismes de secours et de reconstruction.

De son côté, le président du Conseil national palestinien, Rouhi Fattouh, a condamné le bombardement de l’hôpital Al-Maamdani à Gaza par l’occupation israélienne, le qualifiant de nouvel épisode dans la politique de meurtre systématique menée contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza assiégée.

Dans une déclaration publiée ce dimanche, Fattouh a dénoncé les crimes quotidiens, tels que le bombardement d’hôpitaux pour enfants, la famine imposée aux malades et leur abandon sans soins, qu’il a qualifiés de scènes relevant d’une décadence humaine, commises sous les yeux du monde dans un silence international honteux et complice.

Il a souligné que plus de 35 hôpitaux et structures médicales ont été détruits depuis le début de l’agression, ce qui prouve que l’occupation poursuit les Palestiniens jusque dans les hôpitaux, là où l’espoir s’éteint.

Les scènes d’évacuation de l’hôpital sous les bombes, avec des malades et blessés ensevelis sous les décombres, resteront selon lui une preuve accablante d’une politique de nettoyage ethnique, avec le soutien actif de l’administration américaine.

Fattouh a affirmé que Gaza est devenue un laboratoire de l’effondrement moral, où le génocide se déroule sous les yeux de ceux qui prétendaient défendre les droits humains. Il a conclu en affirmant que ce qui se passe n’est pas une opération militaire mais un projet planifié d’effacement du peuple palestinien de sa terre et de sa mémoire.

Il a appelé le Conseil de sécurité et la Cour pénale internationale à agir immédiatement pour arrêter l’agression et traduire les responsables israéliens en justice pour leurs crimes.

H.A