Bruxelles, le 27 avril 2025, WAFA- Accusant l'Union européenne de complicité dans les crimes de guerre commis par Israël, un parlementaire européen, qui s'exprime ouvertement, appelle l'Union à imposer des sanctions à Israël afin de faciliter l'accès de l'aide humanitaire à Gaza.
Marc Botenga, l'un des députés européens les plus véhéments sur la question de Gaza, a informé l’agence d’Anadolu de la dégradation de la situation humanitaire dans l'enclave, due à l'interruption totale de l'aide humanitaire par Israël depuis près de deux mois.
« Ils tuent délibérément des gens, non seulement par des bombes, mais aussi en les privant de tous les besoins fondamentaux. C'est un crime, un crime de guerre, un crime contre l'humanité », a déclaré Botenga, qui représente la Belgique au Parlement européen.
Et d’ajouter que l’UE n’exerce aucune pression sur Israël. « Elle tient des discours, mais ne passe pas à l’acte. Il faut exercer une pression. Il faut des sanctions. Sinon, Israël continuera de faire cela, non seulement en tuant des Palestiniens, mais aussi en occupant la bande de Gaza. »
Critique de l’attitude habituelle de l’UE, y compris des réunions, Botenga a déclaré : « Il y a des réunions avec Israël comme si de rien n’était, comme si (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahou n’était pas accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, comme si la Cour internationale de justice n’avait pas clairement évoqué le risque de génocide.»
Dénonçant cette situation comme une « honte absolue », il a déclaré qu’elle « crée une complicité des États européens avec ce qui se passe. »
L’eurodéputé Botenga a dénoncé le fait que certains pays européens continuent d’envoyer des armes à Israël, affirmant que ces liens commerciaux constituent une « complicité avec des crimes de guerre » : « Je suis très en colère. »
Botenga a ajouté : « Il est crucial que nous élevions la voix, car si nous ne le faisons pas, nous acceptons la complicité de nos dirigeants. »
Il a déclaré : « Quand je vois von der Leyen, quand je vois Kaja Kallas, qui sont les dirigeants de l'Union européenne, accepter fondamentalement ce qu'Israël fait, je suis très en colère. »
Il a ajouté : « C'est exactement le contraire de ce qu'ils prétendent faire… c'est une atteinte à l'humanité, au droit international. ». « C'est un soutien au colonialisme israélien, et nous ne pouvons l'accepter. »
Déclarant que le blocus humanitaire imposé à Gaza doit être levé immédiatement, il a appelé l'UE à imposer des sanctions à Israël sans délai, « afin qu'il ouvre tous les couloirs d'aide humanitaire vers Gaza pour sauver des vies. »
S'en prenant violemment à la déclaration du Premier ministre belge Bart De Wever selon laquelle il serait irréaliste d'arrêter Netanyahou s'il se rendait dans le pays, Botenga a déclaré : « C'est un scandale absolu. Il ne s'agit pas d'une opinion politique. La Belgique est légalement tenue de le faire. Nos autorités judiciaires sont tenues d'arrêter Netanyahou, s'il vient. »
Il a qualifié cette déclaration de « scandale absolu et contraire au droit international, ce qui est extrêmement grave. »
Outre ses interventions au Parlement européen, Botenga a également manifesté son soutien aux manifestations publiques à Bruxelles, la capitale belge.
Depuis la tribune du Parlement européen, il a exprimé à plusieurs reprises sa frustration face à l'indifférence des représentants de la Commission européenne et du Conseil.
Botenga a également partagé des témoignages de première main sur l'oppression israélienne lors de ses visites dans des villes palestiniennes telles que Naplouse, Hébron et Ramallah, toutes trois situées en Cisjordanie.
H.A