Paris, 12 mai 2025 (WAFA) - Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a déclaré que la demande des Pays-Bas de revoir l'accord de partenariat entre l'Union européenne et Israël, qui accorde à ce dernier des privilèges sur le marché de l'UE, était légitime.
Dans une émission conjointe de France Inter, Le Monde et France Info sur l'actualité, Barrot a ajouté : « Les Pays-Bas ont demandé à la Commission européenne d'examiner si le gouvernement de Tel-Aviv respecte l'article 2 de l'accord d'association UE-Israël. »
Il a ajouté : « C’est une demande légitime et j’appelle la Commission européenne à l’étudier.
Interrogé sur le fait de savoir si ces mots signifiaient que la France soutenait une révision de l'accord, Barrot a déclaré : « Voyons comment la Commission européenne évaluera si Israël respecte l'article 2 de cet accord. »
Il convient de noter que l’article 2 de l’accord de partenariat stipule que les relations entre les deux parties sont fondées sur les « droits de l’homme ».
L'accord d'association entre l'Union européenne et Israël a été signé à Bruxelles le 20 novembre 1995 et est entré en vigueur le 1er juin 2000, après avoir été ratifié par les parlements des États membres de l'UE, le Parlement européen et la Knesset israélienne.
L'accord prévoit la création d'un « Conseil de partenariat » appuyé par un « Comité de partenariat » qui traitera de plusieurs domaines politiques, économiques, sociaux et autres.
Il convient de noter que le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Casper Waldkamp, a appelé il y a quelques jours à une révision de l'accord de partenariat entre l'Union européenne et l'occupation israélienne, dans le contexte de ce qu'il a décrit comme des « soupçons de violation du droit international humanitaire à Gaza ».
Dans un communiqué, Waldkamp a expliqué que son pays exige désormais un examen approfondi de chaque expédition de produits à double usage exportés vers Israël, à la lumière des inquiétudes croissantes concernant les opérations militaires israéliennes à Gaza et en Syrie, ainsi que la « violence des colons en Cisjordanie ».
Dans une lettre officielle adressée à la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaya Kallas, Waldkamp a remis en question l'étendue de l'engagement d'Israël à assurer la distribution de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza conformément aux normes fondamentales de neutralité, d'impartialité et d'indépendance.
Il a appelé à une révision approfondie de l'article 2 de l'accord d'association signé en 2000, qui oblige les parties à respecter le droit international, notant que le gouvernement de son pays gèlerait son soutien à l'extension du plan d'action conjoint entre l'Union européenne et l'occupation israélienne jusqu'à ce que la révision soit terminée.
Les déclarations de Barrow et Waldkamp interviennent dans le contexte de la guerre génocidaire menée par Israël contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, qui comprend des meurtres, des destructions, la famine et des déplacements forcés, ignorant tous les appels internationaux. La guerre a fait plus de 172 000 morts et blessés, la plupart des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus.
R.N