Ramallah, le 11 juin 2025, WAFA- Le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a exigé l’arrêt immédiat des points de distribution de nourriture mis en place dans la bande de Gaza par les autorités israéliennes et américaines. Selon lui, ces sites se sont transformés, en raison des pratiques de l’armée d’occupation, en zones de mort collective, où des civils affamés sont attirés par de maigres rations alimentaires pour être ensuite pris pour cibles par des tirs à balles réelles ou des frappes, dans ce qu’il a qualifié de scène résumant « la cruauté de l’occupation et le silence complice du monde ».
Fattouh a dénoncé la tuerie survenue ce matin près du corridor de Netzarim, au centre de Gaza, où 25 civils palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés. Il a souligné qu’il s’agissait de la poursuite d’un massacre systématique mené contre une population assiégée, délibérément affamée, et abattue alors qu’elle cherche désespérément à se nourrir.
Il a insisté sur le fait que ces actes ne sont pas des incidents isolés, mais relèvent d’une stratégie délibérée d’extermination, utilisant le siège et la famine comme des outils pour piéger les civils dans des zones d’exécution, sous des appellations trompeuses telles que « aide humanitaire » ou « couloirs sécurisés ».
Fattouh a affirmé que ces crimes marquent un changement dangereux dans les méthodes de génocide, où le pain devient un piège et l’aide une condamnation à mort, en violation flagrante du droit international humanitaire et des Conventions de Genève, notamment en ce qui concerne la protection des civils en temps de guerre.
Il a tenu le gouvernement israélien pleinement responsable de ces massacres, tout en avertissant que le silence de la communauté internationale, combiné au soutien politique et militaire des États-Unis à Israël, contribue à la perpétuation de ces crimes et rend la communauté internationale complice de la souffrance du peuple palestinien.
Fattouh a appelé l’ONU, la Cour pénale internationale et les organisations de défense des droits humains à agir immédiatement pour ouvrir des enquêtes indépendantes, imposer une protection internationale urgente aux civils de Gaza, et traduire les responsables de ces crimes en justice. Il a également exhorté à confier la gestion et la distribution de l’aide humanitaire à l’UNRWA et aux organisations internationales, comme cela était pratiqué avant l’intervention israélo-américaine.
H.A
