Ecrit par Bilal Ghaith Kiswani
Traduit par Haneen Assi
Jérusalem, le 19 février 2020, WAFA-
Les résidents du village ‘Qalandiya’ vivant près de l’aéroport internationale de Jérusalem "Aéroport de Kalandiya ", échangent les photos de l’aéroport lors de sa création en 1920 par la Grande-Bretagne.
Une autre photo échangée entre les habitant était la photo du comte Falk Bernadotte, nommé à l’époque par la Société des Nations comme médiateur international pour résoudre la cause palestinienne, quand il a été reçu à l‘aéroport des personnalités de Jérusalem, dont Aref Al-Aref, Moussa Al-Husseini, Muslim Bseisu et un certain nombre de journalistes, avant d‘être assassiné par les mouvements sionistes en 1948.
Les habitants de Qalandiya échangent ces photos après l’annonce du ministère israélienne de l’habitat du plan visant à construire un grand quartier colonial sur les terres de l’Aéroport, craignant que la piste de l‘aéroport et ses bâtiments disparaissent.
Selon le journal israélien ‘Haaretz’, le ministère israélien avait commencé la préparation du projet depuis 10 jours sur les terres de l‘aéroport de Qalandiya, jusqu‘au mur d‘apartheid, de sorte que le mur sépare le nouveau quartier colonial et les zones palestiniennes dans la périphérie de Jérusalem telles que Kafr Aqab.
Le projet sera construit sur environ 1 200 acres pour inclure entre 6 000 et 9000 unités de logement, en plus des centres commerciaux d‘une superficie de 300 000 et 45 000 mètres carrés qui seront attribués aux hôtels, aux réservoirs d‘eau et d‘autres installations.
L’un des résidents du village de Qalandiya a dit à WAFA’ : "L’aéroport de Qalandiya a témoigné dans les années cinquante du siècle dernier un mouvement touristique, religieux et commercial actif et a reçu de nombreuses personnalités, dont le pape du Vatican, le chanteur et l’acteur Farid al-Atrash et de nombreux artistes arabes venant à Jérusalem via son aéroport international".
Il a expliqué que cet aéroport se composait d‘un café, d‘une boutique de souvenirs, une salle royale pour recevoir les visiteurs (personnes très importantes), ainsi qu‘un bureau de poste et une mosquée construite par des Koweïtiens qui amenaient leurs enfants étudier dans des écoles de Jérusalem qui étaient considérées comme les meilleures écoles au Moyen-Orient.
Il a poursuivi que l‘occupation, après avoir échoué à transférer l‘aéroport à un aéroport international parce que l‘Autorité de l‘aviation internationale le considérait comme un aéroport palestinien occupé, a été utilisé comme aéroport interne qui transporte les Israéliens à Haïfa ou à Eilat, avant finalement d‘arrêter son utilisation en 2001 lors du déclenchement de l‘Intifada Al-Aqsa.
Il a dit : "J’ai voyagé via cet aéroport à Beyrouth en 1964, donc c‘était l‘un des monuments importants de Jérusalem et son nom était associé au nom de notre petit village qui est devenu célèbre dans le monde entier. Il s‘est développé et s‘est épanoui dans les années cinquante et soixante du siècle dernier, et a fait prospérer la région dans son intégralité. »
Il a ajouté : « Quand nous sommes petits, nous avons vu les venants à Jérusalem, et comment ils embrassent son sol et nous avons également vu des touristes comment et grandes familles".
De son côté, Khalil Al-Takfaji, expert aux affaires de la colonisation a dit que les tentatives de l’occupation de contrôler la région de Kalandiya ont commencé avec l’occupation qui a saisi 1200 acres des terres palestiniennes en 1970 et après dix ans, des autres terres ont été saisies au profit de la colonie illégale ‘Atarout".
Al-Takfaji a déclaré à Wafa que la construction de ce quartier colonial sur les terres de l‘aéroport s‘inscrit dans le cadre du projet israélien de judaïser de Jérusalem 2020 visant à créer un lien entre les colonies et la ville de Jérusalem au nord.
"Ce projet annoncé a deux objectifs, le premier étant d‘augmenter la densité de population juive dans la région, de s’inverser l‘équilibre démographique et de construire un tunnel entre la nouvelle colonie de l‘aéroport de Kalandiya et la colonie de "Bzaghout" à l‘est d‘Al-Bireh et les colonies situées à l‘est de Jérusalem".
H.A/F.N