Rome, le 12 novembre, 2025, WAFA- L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont alerté sur une grave crise alimentaire, prévoyant une aggravation de l’insécurité alimentaire aiguë dans 16 pays et territoires d’ici mai 2026, mettant ainsi des millions de vies en danger.
Le rapport de la FAO intitulé « Points chauds de la faim » identifie six pays menacés de famine ou de famine catastrophique : le Soudan, la Palestine, le Soudan du Sud, le Mali, Haïti et le Yémen. Dans ces régions, certaines communautés devraient atteindre à la famine.
Parmi les autres pays très préoccupants figurent la République démocratique du Congo, le Myanmar, le Nigéria, la Somalie, la Syrie et l’Afghanistan. Le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh constituent également d’autres points chauds de la faim.
« La famine n’est pas une fatalité ».
L’insécurité alimentaire grave empêche les familles de satisfaire leurs besoins alimentaires de base et les contraint souvent à des mesures désespérées, comme sauter des repas ou vendre leurs biens essentiels. En phase 4 (Urgence) et en phase 5 (Catastrophe/Famine), la faim devient une menace vitale.
« La famine n’est pas une fatalité », a déclaré Cindy McKean, directrice générale du Programme alimentaire mondial. « Nous disposons des outils et des connaissances nécessaires pour la prévenir, mais nous avons besoin des ressources et de la volonté politique d’agir sans délai ».
Les enfants sont particulièrement vulnérables, car la malnutrition affaiblit leur système immunitaire, les rendant plus susceptibles aux maladies et à la mort. Le rapport avertit que tout retard dans l’action coûtera des vies et aggravera le coût humanitaire.
Quels sont les facteurs qui alimentent cette crise ?
Le rapport met en lumière quatre facteurs clés : les conflits et les violences, qui sont la principale cause de 14 des 16 zones critiques de la faim ; les chocs économiques, notamment la fragilité des économies, l’endettement croissant et la flambée des prix alimentaires ; les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les inondations, les sécheresses et les cyclones associés à La Niña ; et la réduction de l’aide humanitaire, les insuffisances de financement a entraîné des réductions des rations alimentaires et un accès limité aux traitements contre la malnutrition.
« Les conflits demeurent la principale cause de la faim, mais les chocs climatiques et l’instabilité économique exacerbent la crise, laissant des millions de personnes sans filet de sécurité », a déclaré Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La FAO et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont appelé à une action urgente pour prévenir la famine, notamment : une aide humanitaire pour sauver des vies et des moyens de subsistance ; des mesures proactives – des interventions précoces avant que les crises ne s’aggravent – et des investissements dans le renforcement de la résilience afin de s’attaquer aux causes profondes et non seulement aux symptômes.
Les deux agences ont souligné que la communauté internationale dispose d’une marge de manœuvre très réduite, pour agir et ont insisté sur le fait que l’inaction aggraverait la faim, déstabiliserait des régions et entraînerait des décès évitables.
K.R



