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Accueil Politique 07/March/2024 04:01 PM

A la veille de la Journée de la femme : cette année est la plus sanglante pour les femmes palestiniennes

A la veille de la Journée de la femme : cette année est la plus sanglante pour les femmes palestiniennes

Ramallah, le 7 mars 2024, WAFA - Les institutions de prisonniers ont déclaré : « Cette année est l'année la plus sanglante pour les femmes palestiniennes de toute l'histoire des années d'occupation, à la lumière de l'agression globale et du génocide en cours contre notre peuple à Gaza, en en plus des crimes de guerre et des violations graves commises, elles  ont été soumises  aux exécutions sur le terrain, aux arrestations systématiques et les horribles violations dont les agressions sexuelles. »

Les institutions des prisonniers : la Commission pour les affaires des détenus, le Club des prisonniers, la Fondation Addameer pour le soin des prisonniers et les droits de l'homme, ajoutent dans un rapport publié aujourd'hui jeudi, à l'occasion de la Journée de la femme, qui tombe le 8 mars de chaque année, que le ciblage des femmes palestiniennes, constituait l’une des politiques les plus importantes et systématiques depuis les premières années de l’occupation.

Les institutions ont noté qu'après l'agression contre la bande de Gaza le 7 octobre dernier, la période n'était pas exceptionnelle en termes de niveau de crimes horribles contre eux, mais la différence réside dans l'intensité, le niveau et l'escalade sans précédent de ces crimes.

Et d’ajouter : Les arrestations de femmes, y compris de mineures, constituent la politique la plus importante menée par l'occupation d'une manière sans précédent, puisque le nombre d'arrestations de femmes après le 7 octobre a atteint environ 240.

Ce chiffre inclut les femmes qui ont été arrêtées en Cisjordanie, y compris à Jérusalem, ainsi que les femmes des territoires de 1948, alors qu'il n'existe pas d'estimation claire du nombre de femmes arrêtées à Gaza, car un certain nombre d'entre elles ont ensuite été relâchées. Cependant, il est certain qu'il y a des femmes qui sont toujours détenues dans les camps de l'occupation et qui font l'objet de disparitions forcées.

Les institutions ont déclaré qu'à la date de la publication de ce rapport, le nombre de femmes détenues croupissant dans les prisons de l'occupation, dont la majorité est détenue dans la prison de « Damoun », atteignait 60 femmes détenues, dont deux de Gaza, alors qu'il y a aucune information sur le nombre de femmes gazaouies détenues dans les camps d’occupation israéliens.

Les données les plus importantes concernant les détenus comme suit :

Le nombre de femmes détenues est de 60, dont deux de Gaza, deux mineures, 24 mères, 12 détenues administratives, une avocate, une journaliste, 12 étudiantes  et 11 détenues souffrant de maladies et de problèmes de santé, dont deux blessés, outre les détenues qui sont des épouses de détenus, des mères de détenus et des sœurs de martyrs, en plus d'une mère de martyr parmi les femmes détenues.

Les forces d'occupation ont intensifié leurs opérations d'arrestation systématique contre les femmes palestiniennes, après l'agression, dans tous les territoires palestiniens, sans exclure les mineurs. Elles ont également arrêté des femmes comme otages, dans le but de faire pression sur un membre de la famille visé par l'occupation pour qu'il se rende.

Cette politique constitue l'un des crimes les plus marquants qui ont connu une escalade spectaculaire après le 7 octobre et ont impliqué les épouses des détenus, les martyrs et les mères, y compris les femmes âgées de plus de soixante-dix ans.

Notant que cette politique a également touché d'autres groupes, pas seulement les femmes détenues, et que leur détention en tant qu'otages s'est accompagnée d'abus et de menaces allant jusqu'à menacer de tuer leur fils ou leur mari, en plus des attaques auxquelles elles ont été exposées pendant le processus d'arrestation, ainsi que les opérations de sabotage qui ont eu lieu : envahir leurs maisons, terrorisé leurs enfants et leurs fils et volé leur argent et leurs bijoux en or.

Attaques sexuelles contre des femmes palestiniennes, y compris des détenues

Les institutions ont confirmé que l'un des crimes les plus marquants perpétrés par les forces d'occupation israéliennes contre les femmes palestiniennes, y compris les détenues, était l'agression sexuelle, qui comprenait le harcèlement et les fouilles à nu, en plus des menaces de viol.

Les Nations Unies ont annoncé dans un communiqué officiel qu'il existe des rapports fiables faisant état de femmes détenues de Gaza soumises à des viols.

Les institutions ont pu recueillir des témoignages de détenues libérées, lors des lots de libération qui ont eu lieu en novembre de l'année dernière, des témoignages de détenues à l'intérieur des prisons et de détenues dont les proches ont été arrêtés et persécutés, qui ont confirmé qu’elles avaient été victimes de plusieurs agressions sexuelles.

La prison d'Hasharon, en tant que lieu de détention temporaire des détenues féminines, avant leur transfert à la prison de Damon, ont été témoin de fouilles à nu, selon des dizaines de témoignages documentés par les institutions, en plus des humiliations et dégradantes auxquelles elles eont été exposés, notamment les agressions et passages à tabac.

(Dans le témoignage documenté par les institutions, l'une des détenues arrêtées après le 7 octobre, a confirmé que pendant le processus d'arrestation et d'interrogatoire, elle avait été victime d'agressions sexuelles et verbales et de harcèlement, car l'un des soldats touchait la détenue frappée à la tête et aux pieds de manière inappropriée, l'a insultée avec des termes obscènes et l'a menacée à plusieurs reprises. Les soldats lui jetaient des mégots de cigarettes et des restes de nourriture pour l'insulter.

La détenue a également été battue à plusieurs reprises par les soldats d'occupation,  ce qui lui a causé des douleurs dans tout le corps, et elle n'a reçu aucun traitement.

Parmi les témoignages qui ont été documentés, elle a déclaré : « Moi et d'autres détenues sommes arrivées à la prison de Hasharon, où ils nous ont mises dans une cellule avec un sol rempli d'eau et dans laquelle il y avait " Des toilettes inutilisables. Ensuite, nous avons été transférés dans une autre cellule dans laquelle elles ont été soumises à des fouilles à nu. L'une gardiennes, m'a frappé au visage, après avoir été sévèrement battue lors de mon arrestation. "

Dans un autre témoignage : "Trois gardiennes de prison sont venues et m'ont traité de manière brutale et très humiliante. Elles m'ont insulté tout le temps avec les pires mots sans s'arrêter. Elles m'ont forcé à marcher alors que mes membres étaient attachés et mes yeux bandés. Et tout le temps pendant mon transfert, la gardienne de prison disait : "Ce n'est pas votre pays. Quittez-le."

Femmes détenues à Gaza : des témoignages durs détaillant leur détention depuis le début de l’agression et du génocide, et avec l’occupation qui a mené à l’invasion terrestre de Gaza, a procédé à de nombreuses arrestations de femmes de Gaza, y compris des mineures et des femmes âgées, et les a détenues dans ses camps,

À la lumière de la poursuite par l'occupation du crime de disparition forcée contre les détenues de Gaza, les institutions ne disposent pas de données claires sur leur nombre, ni sur celles qui en restent.

F.N

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