Ramallah, le 20 avril 2025, WAFA– Le Conseil national palestinien a déclaré que les agressions subies par les journalistes palestiniens ne constituent pas seulement des attaques contre des individus, mais relèvent d’une tentative délibérée de faire taire la voix de la Palestine et d’anéantir son récit.

Dans un communiqué publié ce dimanche à l’occasion de la Journée des médias arabes, le Conseil a tenu l’occupation israélienne pour pleinement responsable de ses crimes à l’encontre des journalistes.

Il a appelé la communauté internationale et les institutions de protection des journalistes à agir immédiatement pour traduire les responsables en justice et assurer une protection urgente à tous les professionnels du secteur médiatique.

Le Conseil a ajouté que cette journée est marquée cette année par l’un des chapitres les plus sanglants de l’histoire palestinienne contemporaine.

Depuis plus de 18 mois, le peuple palestinien subit une agression féroce et un terrorisme organisé, atteignant son paroxysme dans la bande de Gaza, qui est le théâtre d’une guerre d’extermination totale et d’un nettoyage ethnique systématique, n’épargnant ni les enfants, ni les femmes, ni même les hôpitaux, les écoles ou les médias.

Il a souligné que les journalistes palestiniens font face, dans ce contexte, aux conditions les plus dangereuses au monde, devenant des cibles directes des frappes aériennes et des bombardements, en violation flagrante de toutes les lois humanitaires.

Plus de 212 journalistes ont été tués depuis le début de l’agression israélienne sur Gaza, la majorité d’entre eux alors qu’ils accomplissaient leur devoir de transmettre la vérité. Des bureaux de presse ont été détruits, des équipements saisis, et les communications délibérément coupées pour isoler Gaza du reste du monde.

Le Conseil a également rappelé que ces crimes sont perpétrés dans un silence international troublant et en défi flagrant aux conventions internationales, notamment la Quatrième Convention de Genève de 1949 qui garantit la protection des civils, y compris des journalistes, en temps de guerre, ainsi que le Protocole additionnel I de 1977, en particulier l’article 79, qui accorde une protection complète aux journalistes en tant que civils.

H.A