Paris, le 1er mai 2025, WAFA– Une grande marche a été organisée ce jeudi à Paris par l'Union des Travailleurs de France à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs, au cours de laquelle les drapeaux et keffiehs palestiniens ont été fièrement arborés.
La marche, qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de participants français, a constitué une scène de solidarité historique avec le peuple palestinien. Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et porté des keffiehs tout en scandant des slogans contre le génocide perpétré par l’armée d’occupation israélienne, notamment dans la bande de Gaza.
Les slogans en faveur de la liberté et de l’indépendance ont appelé à la fin de l’occupation et à boycotter Israël ainsi que les entreprises qui le soutiennent.
Le président du Syndicat des journalistes palestiniens, Nasser Abu Bakr, qui a participé à la marche, a déclaré : « Cette journée internationale incarne les luttes des travailleurs pour la liberté et la justice sociale. Nous sommes ici, au cœur de Paris, parmi des milliers de militants solidaires, pour renouveler la voix libre du monde en faveur de la cause palestinienne. »
Il a considéré que le fait de brandir des drapeaux et keffiehs palestiniens dans les rues de France, ainsi que les slogans dénonçant le génocide à Gaza, montrent que la conscience vivante du monde continue de battre pour la cause palestinienne.
Il a salué le mouvement syndical français et le peuple français qui se tiennent aux côtés du peuple palestinien dans sa lutte pour la liberté et l’indépendance, soulignant que la liberté de la presse, le droit à la vie et à la dignité – bafoués quotidiennement en Palestine – font partie de notre lutte commune avec tous les libres du monde.
Abu Bakr a ajouté que ces grandes marches envoient un message clair à la communauté internationale : il est temps de mettre fin à l’occupation, de juger les responsables des crimes commis contre les journalistes et les civils, et de reconnaître immédiatement l’État de Palestine avec Jérusalem pour capitale.
Il a poursuivi : « Ce que subit notre peuple à Gaza est une guerre d’extermination totale, visant les êtres humains, les pierres, et même les journalistes qui accomplissent leur devoir professionnel et humanitaire de transmettre la vérité. Nous avons perdu 210 collègues journalistes dans cette agression, dans des crimes systématiques constituant une violation flagrante de toutes les lois internationales et des résolutions de l’ONU protégeant les journalistes. »
Il a souligné que la participation à cette manifestation massive à Paris, aux côtés du mouvement syndical français, est la preuve que la voix de la vérité ne peut être étouffée, et que la solidarité internationale avec Gaza et les journalistes palestiniens est aujourd’hui une nécessité humaine et morale face à la machine de mort et de censure.
De son côté, la secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT) en France, Sophie Binet, a déclaré : « En ce jour de la fête du travail, nous ne célébrons pas seulement la lutte des travailleurs pour leurs droits et la justice sociale, mais nous exprimons aussi notre profond engagement envers les valeurs humaines face au génocide et au silence international. »
Elle a ajouté : « Notre position aujourd’hui aux côtés du peuple palestinien – et en particulier des habitants de Gaza confrontés aux pires crimes contre les civils – est une extension naturelle de notre lutte syndicale pour la dignité et la liberté. Les drapeaux palestiniens et les slogans rejetant l’agression et appelant au boycott, qui ont envahi les rues de Paris aujourd’hui, portent un message clair de la part du peuple français et de son mouvement syndical : la Palestine n’est pas seule.»
H.A
