Accueil Les Prisonniers 31/October/2020 10:20 AM

97 jours de grève: l'état de santé du prisonnier Maher Al-Akhras est extrêmement critique

97 jours de grève: l'état de santé du prisonnier Maher Al-Akhras est extrêmement critique

 

Ramallah, le 31 octobre 2020, WAFA- L'état de santé du détenu, Maher Al-Akhras, 49 ans, en grève de la faim depuis 97 jours, s’aggrave de jour en jour en raison du manque de sels et de liquides, dans son corps et risque de perdre l'un de ses organes vitaux en refusant des suppléments et des fortifiants.

 Le prisonnier Al-Akhras qui croupi dans l'hôpital israélien "Kaplan" souffre d'une fatigue intenses et commence à ressentir des douleurs au cœur, en plus de ses douleurs corporelles, ses sens de l'ouïe et de la parole sont également affectés, il est exposé à des convulsions et à de fortes douleurs dans tout le corps, sa vision est trouble et ressent de graves maux de tête, a expliqué à WAFA, le conseiller médiatique de la Commission des affaires des prisonniers, Hassan Abd Rabbo.

 Abd Rabbo a exprimé ses réelles craintes que cela affecte les fonctions des organes vitaux de son corps, comme les reins, le foie et le cœur, sa vie est donc menacée à tout moment.

 Il a souligné que la Haute Cour d'occupation avait rejeté la demande présentée par l'avocat d'Al-Akhras, Ahlam Haddad, dimanche dernier, de le transférer aux  hôpitaux palestiniens  d’Al-Najah, ou Al-Maqasid.

Al-Akhras, 49 ans, a entamé sa grève de la faim après avoir été arrêté et placé en détention administrative fin juillet. La détention administrative est une politique israélienne qui permet de détenir des Palestiniens sans porter plainte, parfois pendant des mois à la fois avec de multiples prolongations.

Le prisonnier Al-Akhras, âgé de 49 ans, originaire du sud de Jénine, en Cisjordanie, entame une grève de la faim illimitée depuis le 27 juillet 2020, en protestation de sa détention administrative.

 Al-Akhras a été arrêté à plusieurs reprises : la première en 1989, la seconde en 2004, puis il a été de nouveau arrêté en 2009 et 2018.

L'occupation l'avait de nouveau arrêté le 27 juillet dernier et transféré en détention administrative pour une période de quatre mois, ce qui a été confirmé plus tard.

Le prisonnier Al-Akhras avait dit dans son message de l’hôpital israélien Kaplan où il confronte à des conditions de santé très graves : « Ma grève est une annonce de l'état déplorable des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes, et une défense pour chaque prisonnier palestinien, et pour mon peuple qui souffre de l'occupation, et ma victoire dans cette grève est une victoire pour les prisonniers et mon peuple palestinien. »

Il a ajouté : « Soit je retourne victorieux à mon peuple, soit un martyr, et ma mort sera dû aux autorités d’occupation, pas moi, parce qu’elles contrôlent la libération et l’arrestation. »

Il y a environ 350 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes dans le cadre de la soi-disant détention administrative, une politique qui permet aux autorités israéliennes de détenir des Palestiniens sans porter plainte contre eux ni leur permettre d'être jugés.

Les groupes de défense des droits de l'homme affirment que la détention administrative viole le droit à une procédure régulière, puisque les preuves sont cachées au prisonnier alors qu'il est détenu pendant de longues périodes sans être inculpé, jugé ou condamné.

F.N

 

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