Ramallah, le 23 janvier 2022, WAFA- Le porte-parole de la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers, Hassan Abd Rabbo, a confirmé que l'état de santé du prisonnier malade, Nasser Abu Hamid, est toujours critique, et que les médecins le maintiennent en état d'hypnose, en raison de l’incapacité de son corps à excréter les fluides qui s'accumulent dans ses poumons.
Abed Rabbo a ajouté, dans une conversation téléphonique avec "WAFA", que les autorités d'occupation ont empêché la famille du prisonnier Abu Hamid, les équipes de la Croix-Rouge et toute autre partie de lui rendre visite, ce qui confirme la gravité de son état de santé.
Israël avait rejeté une demande officielle présentée par un membre du Comité central du mouvement "Fatah", chef de la commission générale des affaires civiles, le ministre Hussein al-Sheikh, de rendre visite au prisonnier malade Nasser Abu Hamid.
Al-Sheikh a tenu Israël pleinement responsable de la vie duprisonnier, appelant les institutions internationales officielles et civiles à faire pression sur Israël pour libérer le prisonnier pour le traitement.
La famille du détenu Nasser Abu Hamid, purgeant sept peines d'emprisonnement à perpétuité dans les prisons israéliennes, a confirmé que le médecin qui surveillait l'état de son fils avait dit qu'il souffrait d'une pneumonie aiguë à la suite d'une infection bactérienne qui a entraîné une défaillance de ses poumons, la raison pour laquelle il est tombé dans le coma, après sa visite vendredi dernier à leur fils qui est actuellement en soins intensifs au centre médical de Barzilai.
La famille a appelé toutes les parties concernées à prendre des mesures urgentes et efficaces pour sauver la vie de leur fils, ainsi qu'aux masses de notre peuple à continuer leur soutien populaire pour faire pression sur l'occupation pour le libérer car il fait face à un risque imminent de décès.
Plus tôt cette semaine, la Commission des affaires des prisonniers palestiniens a exhorté toutes les institutions internationales et des droits de l'homme à intervenir d'urgence et à faire pression sur les autorités d'occupation israéliennes pour qu'elles libèrent Abu Hamid, qui lutte contre le cancer.
La Commission a averti dans un communiqué que le prisonnier Abu Hamid luttait contre la mort à cause des conséquences d'une opération chirurgicale pour l'ablation d'une une tumeur cancéreuse aux poumons qu'il avait subie en octobre dernier, lorsque l'occupation l'a ensuite renvoyé en prison avant qu'il ne se rétabli.
Abu Hamid, qui est condamné à 7 peines de réclusion à perpétuité et 50 ans, est en prison depuis 2002, souffre de problèmes pulmonaires. L'état d'Abu Hamid s'est aggravé en raison des dures conditions de détention et des politiques systématiques qui l'accompagnent, telles que la négligence médicale intentionnelle.
Nasser est l'un des cinq frères condamnés à la prison à vie. L'occupation israélienne en avait arrêté quatre en 2002 : Nasr, Nasser, Sharif et Mohammad. Le cinquième est Islam, qui a été arrêté en 2018, en plus d'un sixième frère, le martyr Abdul Muneem Abu Hamid.
La famille Abu Hamid a été la cible d'agressions israéliennes à plusieurs reprises.
L'occupation israélienne a démoli leur maison à cinq reprises, dont la dernière en 2019. La mère des prisonniers a été interdite de voir ses enfants pendant des années et leur père est décédé alors qu'ils étaient en prison.
Dans le même contexte des prisonniers dans les geôles israéliennes, les prisonniers administratifs palestiniens poursuivent leur boycotte des tribunaux de l’occupation israélienne, pour le 23ème jour consécutif, en protestation contre la politique illégale de détention administrative.
La détention administrative est l’arrestation et la détention d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment.
Pratiquée par Israël pour des « raisons de sécurité », c’est aujourd’hui un véritable élément de pression contre toutes celles et tous ceux (membres de la société civile ou de partis politiques) qui contestent y compris pacifiquement l’occupation israélienne.
A savoir que 500 détenus palestiniens ont décidé de boycotter les tribunaux israéliens, à la lumière de l’escalade des ordres de détention administrative publiés contre plus de 1500 prisonniers palestiniens.
Il vaut la peine de mentionner que quatre mineurs et une femme sont parmi les prisonniers placés en détention administratifs, notant que 200 ordres de détention administrative ont été lancés en mai 2021.
À savoir que 60 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim illimitée en protestation contre la détention administrative
R.N/F.N