Hébron, le 21 août 2022, WAFA- Les forces d’occupation israéliennes ont interdit aujourd’hui, dimanche la femme du détenu Khalil Al-Awawdeh qui est en grève de la faim depuis 162 jours, de lui rendre visite à la lumière de la détérioration de son état de santé.
Dalal Al-Awawdeh, l’épouse de Khalil, a dit à notre correspondant que les forces d’occupation l’ont empêché ce matin de traverser le barrage militaire de Turqumia à l’ouest d’Hébron pour rendre visite son mari à l’hôpital d’Asaf Harofeh en Israël, sous prétexte que son permis a été annulé soir à minuit.
Elle a ajouté qu’Israël ne lui avait pas permis de rendre visite à son mari, sauf une fois après 154 jours de grève, notant que Khalil est dans un état de santé difficile après avoir perdu plus de la moitié de son poids, et n'est plus capable de bouger et de parler, mais ses esprits sont forts, et il continue sa grève jusqu'à la fin de sa vie, sa liberté.
L'avocat Sami Abu Shehadeh, qui a pu hier rendre visite à Khalil, a déclaré que le détenu Al-Awawdeh souffrait de conditions de santé tragiques et qu'il poursuivait sa grève de la faim en rejet de la politique de détention administrative.
Khalil Awawdeh, 40 ans, de la ville d'Idna, dans le gouvernorat d'Hébron, au sud de la Cisjordanie, est en grève de la faim depuis 49 jours pour protester contre sa détention administrative prolongée sans inculpation ni procès.
Le mois dernier, Awawdeh a rompu un jeûne de 111 jours après avoir été rassuré par les autorités pénitentiaires israéliennes que sa détention administrative ne serait pas renouvelée, mais il a repris la grève de la faim une semaine plus tard après que les autorités d'occupation ont renié leur promesse de ne pas mettre fin à son ordonnance de détention injuste.
La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni procès pour des périodes renouvelables allant généralement de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l’avocat d’un détenu n’est pas autorisé à voir.
Actuellement, Israël détient plus de 680 Palestiniens en détention administrative, jugée illégale par le droit international, la plupart d'entre eux étant d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.
En détention administrative, Israël maintient les Palestiniens sans inculpation jusqu'à six mois, une période qui peut être prolongée un nombre indéfini de fois. Des femmes et des mineurs figurent également parmi ces détenus. La détention a lieu sur ordre d'un commandant militaire et sur la base de ce que le régime israélien décrit comme des preuves « secrètes ». Certains prisonniers ont été maintenus en détention administrative jusqu'à 11 ans.
H.A