Ramallah, le 29 août 2022, WAFA - Pour la deuxième semaine consécutive dans les prisons de l'occupation israélienne, le mouvement de lutte des prisonniers a pris des mesures, en protestation de la position de l'administration pénitentiaire qui renie les "ententes" conclues en mars dernier avec les prisonniers.
Les démarches franchies ce matin, les prisonniers portent la tenue de l'administration pénitentiaire (shababs), lorsqu'ils sortent dans les cours de la prison, en signe de leur volonté d'affrontement direct et d'escalade.
Hier, les prisonniers ont annoncé la dissolution de leurs comité représentatif dans les prisons, après que les prisonniers ont refusé de sortir lors du contrôle de sécurité quotidien, de rendre les repas, les lundi et mercredi de la semaine dernière, et de s'asseoir dans les cours de la prison jeudi.
La dissolution des comités des détenus dans les prisons d'occupation, signifie que chaque organisation (faction), renonce à sa responsabilité de s'occuper de la gestion des prisons d'occupation, de sorte que celle-ci est obligée de traiter les détenus en tant qu'individus et non en tant qu'organisations, selon le Club des prisonniers.
Cette démarche reflète une réponse similaire au reniement de l'administration pénitentiaire d'occupation de ses obligations, en annonçant la dissolution des comités des détenus et leur dissolution de leurs obligations, cela va créer un état de chaos organisé pour compliquer la gestion de la vie quotidienne dans les prisons.
Cela conduira à ralentir la sortie et à ne pas coordonner les opérations de comptage, à ne pas coopérer pour quitter les salles pour inspection, à obliger les administrations pénitentiaires à préparer la nourriture et à la distribuer individuellement aux détenus, à collecter les déchets des prisons et à suivre la vie quotidienne affaires de chaque détenu séparément, ce qui nécessite une augmentation du nombre d'officiers et de soldats ainsi que du personnel de l'administration pénitentiaire.
Cela s'accompagne de la mobilisation des forces d'occupation et de l'administration pénitentiaire, en envoyant un nombre supplémentaire et important de soldats et en les mettant en état d'alerte à l'extérieur des prisons pour faire face à toute urgence.
Selon le programme de lutte, annoncé par le Comité suprême d'urgence nationale du Mouvement national des captifs, une grève de la faim ouverte sera lancée dans son premier lot de 1 000 prisonniers jeudi prochain, qui sera complétée par d'autres groupes selon un mécanisme convenu organisé par le comité d'urgence.
F.N