Accueil Les Prisonniers 15/March/2023 10:54 AM

Après quatre mois d'isolement, l'administration pénitentiaire israélienne transfère un détenu Palestinien à la prison de Nafha

Après quatre mois d'isolement, l'administration pénitentiaire israélienne transfère un détenu Palestinien à la prison de Nafha

Ramallah, le 15 mars 2023, WAFA- Le Club des prisonniers Palestiniens a déclaré que l'administration pénitentiaire d'occupation israélienne a transféré le détenu palestinien, Muhammad Nayfa Abu Rabia, des cellules de la prison d’Ayalon à la prison de Nafha, quatre mois après avoir été isolé à l'isolement dans des conditions pitoyables.

Le prisonnier Abu Rabia, selon le Club des prisonniers, a été transféré à l'isolement après avoir été soumis à une répression à la prison de Megiddo le 17 novembre 2022, et a ensuite été transféré dans les cellules de la prison de Gilboa puis dans les cellules d'isolement (Ayalon-Ramle). Pendant son isolement, il a pris des mesures de protestation, dont une grève de plusieurs jours.

Il convient de noter que le prisonnier Abu Rabia a été soumis à plusieurs reprises à l'isolement et à l'oppression, et que sa famille a également été victime des harcèlements israéliens, y compris des prises d'assaut répétées à son domicile en plus de l'arrestation répétée de son fils.

Abu Rabia, du gouvernorat de Tulkarem en Cisjordanie occupée, est emprisonné en Israël depuis 20 ans et purge 14 fois une peine d'emprisonnement à perpétuité.

Il convient de noter que l'administration pénitentiaire d'occupation, depuis septembre 2021, a intensifié la politique d'isolement, et aujourd'hui plus de 40 détenus sont confrontés à l'isolement, et ce pourcentage est le plus élevé depuis plus de dix ans.

L’isolement dans les geôles d’occupation, un outil de punition :

Selon l’Association du soutien des prisonniers, (Addameer), chaque année, des dizaines de prisonniers palestiniens sont détenus à l'isolement, par mesure disciplinaire, ou à l'isolement, pour des raisons d'État, de prison ou de sécurité des prisonniers. Un nombre indéterminé de détenus qui passent par des centres d'interrogatoire sont maintenus à tout moment en isolement.

L'une des principales revendications de la grève de la faim massive des prisonniers palestiniens en avril 2017 était qu'Israël mette fin à sa politique d'isolement à long terme pour des raisons de "sécurité". Bien que des règles existent en vertu du droit israélien et international pour régir étroitement l'utilisation de l'isolement cellulaire et de l'isolement, ces deux mesures sont souvent utilisées de manière inadmissible et à un coût élevé pour les prisonniers et détenus palestiniens.

Toute utilisation de l'isolement cellulaire ou de l'isolement exacerbe l'isolement structurel sous-jacent. L'utilisation de l'isolement cellulaire et de l'isolement contre les prisonniers et détenus palestiniens exacerbe encore l'isolement structurel sous-jacent imposé à tous les prisonniers palestiniens résultant de leur emprisonnement illégal à l'intérieur d'Israël.

En 1995, Israël a transféré tous les prisonniers palestiniens des Territoires Palestiniens Occupés vers des installations à l'intérieur d'Israël, en violation directe de l'article 76 de la quatrième Convention de Genève, qui stipule qu'une puissance occupante doit détenir les résidents du territoire occupé dans des prisons à l'intérieur du territoire occupé. Cette violation du droit international humanitaire isole de fait les prisonniers de leur famille, de leur communauté et du monde extérieur.

Cet isolement n'est qu'exacerbé par des restrictions supplémentaires imposées par l'IPS et d'autres autorités de sécurité telles que : l'interdiction des communications téléphoniques entre les détenus et leurs familles et amis ; restrictions sur la réception de lettres, journaux et livres ; l'obligation de coordonner les visites des avocats et, surtout, l'obligation de coordonner les visites des familles.

H.A

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