Ramallah 26-01-2024 Wafa - L'administration des prisons israéliennes poursuit une série de mesures draconiennes et répressives contre les prisonniers palestiniens, en plus d'une série de politiques dangereuses qu'elle a commencé à mettre en œuvre après le 7 octobre dernier, qui s’est accompagnée d’opérations de torture sans précédent.
La Commission des prisonniers et le Club des prisonniers ont confirmé dans un point de presse conjoint: Apres plusieurs visites récentes effectuées par des avocats dans les centres de détention de Megiddo et de Naqab, l'administration pénitentiaire poursuit ses mesures imposées apres le 7 octobre, notamment : la politique de famine et l'isolement, en plus de priver des milliers de détenus des visites de leurs familles, de tout moyen leur permettant de savoir ce qui se passe à l'extérieur comme la télévision et la radio, et en les privant de vêtements adéquats ou de suffisamment de couvertures.
L'un des détenus a décrit la situation comme « ils grelottent à cause du froid, en particulier dans le centre de détention du Naqab », en plus des coupures d'électricité persistantes, de réduire les heures d'accès à l'eau dans les sections de la prison, avec une forte surpopulation puisque le nombre de détenus dans certaines cellules atteignait 12, en plus de nombreuses mesures qui ont radicalement affecté certains aspects de leur vie carcérale.
Sur la base de plusieurs témoignages de détenus, une politique de torture et d'humiliation a émergé lors de ce que l'on appelle le « problème du contrôle de sécurité ».
Selon les détenus visités dans les centres de détention « Megiddo » et « Naqab », qui comptent parmi les centres de détention les plus importants ayant été témoins d'abus et de tortures systématiques qui ont affecté des milliers de détenus, des forces lourdement armées accompagnent les geôliers pendant qu'ils mènent les opérations « compter les détenus ».
« Dans le passé, le processus de comptage des détenus se faisait debout, mais aujourd'hui, avant d'entrer dans la cellule, les détenus doivent s'asseoir à genoux, mettre les mains derrière la tête et le visage tourné vers le mur. Le matin, le visage des captifs est tourné vers le mur, tandis que le soir, ils sont tournés vers le geôlier. La fréquence des coups était initialement très élevée lors du « comptage ».
La politique de famine en cours dans les prisons israéliennes a affecté l’état de santé des captifs palestiniens, en plus du manque de vêtements et de la décision de l'administration pénitentiaire de retirer les vêtements des prisonniers après le 7 octobre et de ne garder qu'une pièce de rechange pour chaque prisonnier dans la majorité des prisons.
Toutes ces mesures ont affecté le niveau d'hygiène personnelle des détenus avec le manque de disponibilité de matériel de nettoyage, le fait que les détenus sont obligés de laver leurs vêtements et de les porter lorsqu'ils sont mouillés. Le temps hivernal rigoureux aggrave considérablement les conditions de détention des prisonniers.
Un cas d'agression contre des détenus a été enregistré avant la visite de l'avocat dans la prison de Naqab:
« Un groupe de détenus a été emmené par les gardiens, et lorsqu'ils sont arrivés dans le véhicule qui les emmenait des départements au parloir des avocats, ils ont été reçus par les gardiens par une unité appelée unité « Keter », portant des masques sur le visage et menottés derrière eux. Ils ont commencé à les fouiller, à les insulter, à les frapper avec les mains et à leur enchaîner les jambes. Les coups ont continué jusqu'à ce qu'ils atteignent le bus qui les transportait, et l'un des détenus a refusé de continuer la visite, en raison de l'agression dont il avait été victime, et a demandé à retourner à la cellule ».
Les deux institutions des prisonniers ont renouvelé leurs exigences pour que toutes les institutions internationales des droits de l'homme, à leurs différents niveaux, assument leur rôle réel et nécessaire face à l'escalade des crimes contre les détenus dans les prisons de l'occupation israélienne, et ne se contentent pas de décrivant les crimes commis, dénombrant les victimes et recueillant des témoignages, mais plutôt ce qui est requis à la lumière de l'échec à mettre un terme aux crimes de l’occupation, à l’agression globale et au génocide à Gaza, c’est d’exercer une pression non seulement sur l’occupation israélienne, mais également sur les forces qui la soutiennent.
H.A
