Ramallah, le 17 mai 2024, WAFA- La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a signalé que l'administration de la prison de Nafaha avait l'intention d'empêcher les visites des avocats aux détenus palestiniens en tergiversant pour les amener à la salle de visite et en leur fournissant des prétextes de sécurité, car le processus prend plus d'une heure et demie pour chaque détenu, ce qui a permis à l'équipe juridique de la commission de visiter 4 détenus sur 8 au cours des deux derniers jours.

La commission a déclaré que l'équipe juridique a pu rendre visite aux détenus Kamal Abu Shanab de Jénine, Haitham Salhiya et Malik Hamed de Ramallah et Nael Najjar de Gaza, alors qu'ils n'ont pas pu rendre visite à Husam Shaheen, Alaa Bazyan, Sidqi Zarou et Nidal Zalloum, en raison des complications imposées par l'administration pénitentiaire.

La commission a souligné que ses défenseurs ont transmis le sort des détenus et leurs conditions difficiles, où les détenus ont confirmé la poursuite des procédures abusives qui ont commencé le 7 octobre, représentées par les coups, les injures, la famine, l'isolement et l'ignorance des détenus malades et les privant de médicaments. Ils ont souligné que le rythme des mesures d’administration pénitentiaire varie, mais en général, les conditions de vie n’ont pas beaucoup changé en termes de cruauté depuis le premier jour de la guerre.

Les détenus ont informé l'équipe judiciaire de la surpopulation des chambres et des sections, qui obligeait beaucoup d'entre eux à dormir par terre, faute de vêtements et de couvertures. Leurs chambres sont vides, leur poids a fortement diminué et cela se voit sur leur corps et leurs traits. Ils sont transférés quotidiennement entre les pièces et les sections, et au cours de ce processus, ils sont exposés aux coups, aux injures et à l'humiliation.

La Commission met en garde contre le traitement contraire à l'éthique et inhumain des détenus de la prison de Nafaha, en particulier parce que la majorité d'entre eux purgent de longues peines, voire des peines d'emprisonnement à perpétuité, et ont passé de longues années en prison. Les détenus ont utilisé la langue des signes lors de la visite pour exprimer la gravité de la situation et de leurs conditions de vie, de peur de s'exposer aux coups et à la torture après la visite, ce qui est d'ailleurs arrivé à des dizaines d'entre eux au cours des derniers mois.

H.A