Ramallah, le 3 septembre 2024, WAFA- La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club du prisonnier ont révélé que l’administration pénitentiaire dans les geôles de Ramon et Nafha a informé les avocats qui organisent les visites des détenus et qu’il était annulé des visites sans délai, au motif qu'une quarantaine est imposée dans toutes les cellules à la suite de la propagation de la syphilis parmi les prisonniers. 

Dans un communiqué conjoint publié mardi, la Commission et le Club des prisonniers ont expliqué que la syphilis se propage largement parmi les détenus dans plusieurs prisons, en particulier dans les prisons du Néguev, Megiddo, Nafha et Ramon, en raison des mesures de représailles imposées par la direction des prisons aux prisonniers et détenus après le 7 octobre, qui s'inscrivent dans les politiques de torture et d'intimidation systématiques et croissantes contre les prisonniers, qui constituent l'un des aspects de la guerre de génocide continue contre notre peuple à Gaza. 

La Commission et le club des prisonniers ont montré, sur la base de dizaines de témoignages de détenus transférés par des avocats, ainsi que des témoignages de prisonniers libérés, que la gale sévisse depuis des mois dans plusieurs prisons centrales, et que l'administration pénitentiaire a effectivement transformé la maladie en un outil de torture et d'intimidation en commettant délibérément des crimes médicaux à leur encontre, en leur refusant un traitement, et en ne prenant aucune mesure en tant qu'autorité pénitentiaire pour prévenir l'épidémie. 

La Commission des affaires des prisonniers a souligné que de nombreux détenus étaient parfois sortis pour rendre visite à leur blessure, leurs corps paraissant mutilés par la maladie, le sang et les cicatrices sur leur corps des séquelles d'une démangeaison intense. 

La Commission et le club ont souligné que les procédures de la gestion des prisons imposées aux prisonniers, ainsi que les opérations de torture, étaient la cause centrale de la propagation de la maladie, notamment : le manque de quantités nécessaires de produits de nettoyage, y compris ceux utilisés pour maintenir l'hygiène personnelle, ainsi que la réduction des quantités d'eau, l'accès des prisonniers aux bains et le retrait des vêtements des prisonniers. 

N.S