Ramallah, le 16 septembre 2024, WAFA- La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont publié lundi un rapport détaillé sur la situation actuelle des palestiniennes écrouées dans les geôles d’occupation israéliennes, plus de 345 jours après le déclenchement de la guerre génocidaire.
Selon le rapport, « 94 » est le nombre des femmes palestiniennes incarcérées en détention israélienne, y compris celles de la prison de Damoun, après les récentes arrestations de nombreuses prisonnières de la bande de Gaza. Parmi les prisonnières de Gaza, il y a encore trois femmes détenues à la prison de Damoun, dont une mère et sa fille.
Le rapport indique que les chiffres susmentionnés n'incluent pas les prisonnières de Gaza qui sont détenues dans des camps de l'armée d'occupation, où les autorités continuent de commettre le crime de disparition forcée à leur encontre.
Le rapport a révélé qu’Israël a escaladé des mesures et politiques répressives contre les captifs palestiniens, notamment la torture, la famine et les crimes médicaux, en plus des abus systématiques, comme l'isolement individuel et collectif, s'ajoutent les fouilles à nu, qui constituent une forme d'agression sexuelle, et la privation des détenues de leurs besoins fondamentaux.
Mise en évidence sur quelques cas individuels :
Isolement de la prisonnière Khalida Jarrar : L'administration pénitentiaire israélienne continue d'isoler la prisonnière Khalida Jarrar dans la prison de Neve Tirtsia, où elle souffre de conditions difficiles, notamment en lui coupant l'eau et en retardant ses repas. L'Administration pénitentiaire a informé que le processus d'isolement se poursuivrait jusqu'au 27 septembre, sans clarifier la durée précise de l'isolement.
La prisonnière Jihad Dar Nakhleh : Les autorités d'occupation continuent d'arrêter Nakhleh, enceinte de huit mois et mère de quatre enfants. Elle souffre d’anémie et a besoin d'une nutrition spéciale et de doubles soins de santé. Malgré les efforts visant à la libérer, l'occupation reste déterminée à poursuivre sa détention.
La prisonnière (A.E.) souffre de dépression chronique et, malgré les rapports médicaux prouvant son état psychologique difficile, les autorités d'occupation continuent de l'arrêter, en plus de l'isoler, ce qui a exacerbé son état psychologique.
D’autres cas incluent des détenues souffrant de problèmes de santé difficiles, comme la prisonnière (Y.B.), qui souffre d’atrophie musculaire et de problèmes intestinaux.
Autres problèmes :
Surpopulation carcérale : Les prisonniers, y compris les femmes, sont confrontés à une double souffrance en raison de la surpopulation carcérale, car le nombre de femmes détenues augmente d'une manière sans précédent après la guerre de génocide, ce qui rend leurs conditions de détention plus tragiques.
Détention administrative : Les autorités d'occupation détiennent administrativement 23 prisonnières, notant que la majorité parmi les autres prisonnières sont emprisonnées dans le contexte de ce qu’Israël prétend être de l’incitation, notamment des étudiantes, des avocates, des journalistes, des militants et des mères.
Le rapport souligne que les conditions actuelles dans les prisons de l'occupation représentent une escalade sans précédent des violations et des crimes commis contre les prisonniers, hommes et femmes, appelant les organisations internationales des droits de l'homme à prendre des mesures immédiates pour documenter ces crimes et fournir le soutien nécessaire.
Il indique aussi la nécessité de surmonter l'impuissance internationale face à ces violations et de jouer un rôle plus efficace dans la protection des droits des prisonniers et dans la fourniture d'une aide humanitaire d'urgence.
H.A